Le président national du mouvement pour la renaissance du Cameroun monte au créneau et invite les autorités judiciaires à ouvrir en urgence une enquête sur ce scandale électoral.
La déclaration de Maurice Kamto sur le trafic des cartes nationales d’identité en lien avec les prochaines consultations électorales est saisissante. En effet, « Grâce à la vigilance des Camerounais, nous avons connaissance d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Cette vidéo scandaleuse montre un individu, vraisemblablement un militant du RDPC si l’on en juge par son accoutrement, assis devant un important stock de cartes nationales d’identité.
Les commentaires qui accompagnent la vidéo font ressortir le nom d’un ancien député de la Vina, dans l’Adamaoua, monsieur Ali BACHIR, comme pouvant être celui qui, dans l’ombre, mettrait en place, avec les autorités de la police nationale et d’ELECAM, ce dispositif de fraudes électorales », annoncé le président du Mrc. Selon lui, « cette vidéo, qui n’est pas une preuve isolée des fraudes électorales massives en préparation par le régime RDPC, ne présage rien de bon pour le scrutin présidentiel à venir ».
Maurice Kamto : « Les moyens de l’Etat sont utilisés pour étouffer le Mrc »
Maurice Kamto croit que « ces fraudes en préparation annoncent des temps difficiles pour notre pays : en 2018 où on s’était contenté de dénoncer les faux sondages, les faux observateurs internationaux de Transparency International, les trafics de cartes électorales, les exclusions de nos représentants de nombreux bureaux de vote, les achats de votes et autres formes de corruption électorale, la falsification des procès-verbaux, et j’en passe, et à la fin, comme vous l’avez vécu en direct, le Conseil Constitutionnel nous avait volé la victoire ».
Pour le scrutin présidentiel de 2025, avertit le leader du Mrc, le Peuple du Changement par l’Alternance ne tolérera plus cette barbarie des fraudes électorales d’où qu’elles viennent.
« Il faut mettre fin immédiatement à ces actes de provocation du peuple camerounais, ces actes criminels contre l’État de droit et la démocratie. Ils ne pourront plus rester impunis », instruit-il. Non sans inviter » monsieur le Délégué Général à la Sûreté nationale, qui s’est remis, je l’espère, des secousses des routes défoncées, à s’expliquer sur ces scandales récurrents au sujet des cartes nationales d’identité en lien avec les élections à venir.
Car à la lumière de la vidéo suscitée, la responsabilité de la police nationale est désormais engagée sur tout ce qui adviendra lors du prochain scrutin présidentiel en lien avec les fraudes électorales basées sur l’utilisation de la carte nationale d’identité ». Aussi, le directeur général d’ELECAM doit expliquer aux Camerounais pourquoi tous les cas allégués de préparation des fraudes électorales mettent toujours en scène son organisme et le parti au pouvoir, le RDPC. Or voici que ce parti est, une fois encore, au cœur des préparatifs des fraudes électorales. L’obligation de loyauté de son président national, monsieur Paul BIYA, envers la République lui impose de s’expliquer sur ces implications répétées de son parti dans ces fraudes électorales endémiques ».