Des pays du Moyen-Orient et les mouvements soutenus par l’Iran dans la région ont réagi à l’annonce samedi de la mort du dirigeant du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, tué la veille par une frappe israélienne en banlieue sud de Beyrouth.
– Hezbollah –
« Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs », a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne, confirmant la mort de son chef depuis 1992 annoncée plus tôt par Israël.
Le communiqué a affirmé que le secrétaire général de la puissante formation libanaise avait été tué avec d’autres membres du groupe « dans un raid sioniste perfide sur la banlieue sud de Beyrouth ».
– Israël –
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré samedi qu’Israël avait « réglé ses comptes » en éliminant Hassan Nasrallah, responsable, selon lui, « du meurtre d’innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d’autres pays parmi lesquels des centaines d’Américains et des dizaines de Français », en référence à des attentats commis à Beyrouth en 1983.
Israël a atteint « ce qui semble être un tournant historique » dans la lutte contre ses « ennemis », a-t-il ajouté.
L’armée israélienne a affirmé plus tôt que « l’élimination » du chef du Hezbollah rendait le monde « plus sûr » et insisté sur le fait qu’elle continuerait à éliminer d’autres commandants du mouvement islamiste armé.
Son élimination est une « des mesures antiterroristes les plus justifiées jamais prises par Israël », a indiqué le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, affirmant que Nasrallah « méritait d’être tué ».
– Iran –
L’Iran, qui finance et arme le Hezbollah, a assuré que la « ligne de Hassan Nasrallah se poursuivrait ».
« La ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra et son objectif sacré sera réalisé avec la libération de Qods (Jérusalem), si Dieu le veut », a indiqué porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
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Pour le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, l’assassinat de Nasrallah entraînerait la « destruction » d’Israël.
« Nous avertissons les dirigeants du régime d’occupation (Israël) que l’effusion de sang injuste, en particulier celle du secrétaire général du Hezbollah, le martyr Sayyed Hassan Nasrallah, entraînera leur destruction », a déclaré le ministre, cité par l’agence de presse iranienne Isna.
– Hamas –
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, également appuyé par l’Iran, a dénoncé un « acte terroriste lâche » d’Israël.
« Nous condamnons dans les termes les plus forts cette agression barbare sioniste et la prise pour cible de bâtiments résidentiels (…) Nous considérons cela comme un acte terroriste lâche », a indiqué dans un communiqué le Hamas.
– Rebelles houthis du Yémen –
Selon les rebelles houthis du Yémen soutenus par Téhéran, la mort de Nasrallah va « renforcer leur détermination ».
« Le martyre de (…) Hassan Nasrallah attisera la flamme du sacrifice, intensifiera l’enthousiasme et renforcera notre détermination », ont indiqué les dirigeants houthis, affirmant que sa mort aboutirait à « la victoire et à la disparition de l’ennemi israélien.
– Irak –
Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a qualifié l’assassinat de « crime » ayant « franchi toutes les lignes rouges ».
Il s’agit d’une « attaque honteuse » et « un crime qui montre que l’entité sioniste a franchi toutes les lignes rouges », a déclaré le Premier ministre.
– Autorité palestinienne –
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a présenté samedi ses « condoléances au Hezbollah libanais », dénonçant aussi « la mort en martyrs des victimes civiles tuées par l’agression israélienne brutale et la poursuite de la guerre d’extermination contre les peuples palestinien et libanais ».
– Syrie –
La Syrie, alliée du Hezbollah, a condamné l’assassinat du chef du Hezbollah, dénonçant une « agression méprisable ».
« L’entité sioniste confirme à travers cette agression méprisable, une fois de plus (…) son mépris du droit international », a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. « Le peuple syrien n’oubliera jamais son soutien », a-t-il ajouté.
– Opposition bahreïnie –
Le principal groupe d’opposition chiite, Al-Wefaq, interdit au Bahreïn, a déclaré que Hassan Nasrallah restait « un symbole éternel de résistance et de soutien aux opprimés ».
Source: Agence France-Presse
















