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Pr Guillaume Ekambi Dibongué : »Le Ngondo est la plus vieille Institution traditionnelle du Cameroun »

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Le conseiller spécial des chefs Sawa remercie l’UNESCO pour avoir hissé le Ngondo au sommet.

Le Ngondo est désormais inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La nouvelle non seulement a réjoui le Cameroun, elle a été saluée par tout le Sawaland. C’est donc mercredi 4 décembre 2024 que la plus vieille Institution traditionnelle du Cameroun a été inscrite au patrimoine culturel de l’Unesco. La consécration a eu lieu à Asuncion au Paraguay à l’occasion de la 19è session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO.

Cette reconnaissance culturelle repositionne le Ngondo sur la scène mondiale. Le Ngondo est la fête traditionnelle et rituelle du Peuple Sawa, peuple côtier camerounais issu de l’une des quatre aires culturelles du Cameroun, instituée en 1949 dans un objectif commémoratif, sur proposition de Stéphane Ndoumbe Ekale du Comité du Ngondo, et sous la supervision de l’Assemblée traditionnelle du peuple Sawa. Pour le Pr Guillaume Ekambi Dibongué, « Les ancêtres ont bâti le Ngondo, les chefs Sawa l’ont préservé et transmis, l’Unesco l’a hissé au sommet ».

Inédit: le Ngondo inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

La réaction du Conseiller spécial des chefs Sawa poursuit: « Au moment où le Ngondo vient d’être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, vous comprenez parfaitement la joie, l’allégresse voire l’euphorie du peuple du Sawaland, de Campo à Manfé, dans toute sa diversité. Pour comprendre la liesse du peuple Sawa, il faut prendre en compte deux ordres de considérations : d’une part le Ngondo est la plus vieille institution traditionnelle au Cameroun et d’autre part il a été victime de plusieurs menaces d’ordre politique et culturel tout au long de son existence.

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En tant que doyenne des institutions traditionnelles au Cameroun, le Ngondo était confronté au défi du temps comme facteur susceptible de porter dangereusement atteinte à sa préservation et surtout à sa transmission à travers les siècles et les générations. Sur ce point, il convient ici de rendre un vibrant hommage non seulement à nos ancêtres qui ont bâti ce prestigieux patrimoine, mais aussi à tous ceux qui en ont assuré la préservation et la transmission, à savoir les chefs traditionnels, tous rangs confondus, les notables, les patriarches, les femmes, la jeunesse et plus largement tous les acteurs culturels qui ont œuvré pour que ce patrimoine traverse majestueusement les siècles, les âges, les générations et en arrive à triompher aujourd’hui à l’universel.

Et tout ceci, dans un environnement planétaire par essence hostile à la sauvegarde des cultures des cultures locales, où règnent l’occidentalisation du monde négro-africain, depuis le colonisation, l’urbanisation accélérée du sawaland ou encore la mondialisation déferlante. Ainsi, l’on peut affirmer, avec ferveur et sans risque de travestir la réalité, que les ancêtres Sawa ont bâti le Ngondo, les chefs Sawa l’ont préservé et transmis, l’Unesco l’a hissé au sommet du monde ».

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