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L’Ukraine « lucide » sur son incapacité à reprendre tous ses territoires, selon Macron

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Les Ukrainiens sont « lucides » sur leur incapacité à reprendre l’intégralité de leurs territoires conquis par les Russes depuis 2014, a déclaré mardi le président français Emmanuel Macron, alors que la question de la délimitation territoriale sera au coeur de futures négociations entre Moscou et Kiev.

En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, le président russe Vladimir Poutine exige l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014.

L’armée russe occupe actuellement environ 20% du territoire ukrainien et Moscou a proclamé l’annexion de quatre régions du sud et de l’est du pays de l’Ukraine qu’elle contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia).

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky exhorte de son côté à ne faire « cadeau » d’aucun territoire à Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, alors que la reconnaissance de la Crimée semble être envisagée par Washington.

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Jusqu’alors les Européens se sont bien gardés d’envisager qu’une partie des territoires ne puissent être récupérés par l’Ukraine, martelant qu’il fallait mettre Kiev en position de force sur le terrain pour pouvoir négocier dans de bonnes conditions une fois un cessez-le-feu acquis.

« La guerre doit cesser et l’Ukraine doit être en situation la meilleure possible pour rentrer dans les négociations », a déclaré Emmanuel Macron lors d’un entretien sur la chaîne privée TF1. C’est ce qui permettra « de traiter les questions territoriales ».

Il a néanmoins ajouté que « même les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014 » par la Russie, sans citer de régions en particulier.

– Priorité au cessez-le-feu –

Le président français a en outre estimé que la priorité était d’obtenir un cessez-le-feu « maintenant, d’abord parce qu’il y a des milliers de morts chaque jour ».

« Ensuite parce que nous sommes convaincus qu’alors que les Etats-Unis hésitent à avoir un cessez-le-feu aujourd’hui, c’est ce qui permet (…) de rentrer dans des discussions qui vont permettre de traiter les questions territoriales », a-t-il expliqué.

« On ne peut pas abandonner l’Ukraine à elle seule. Comme elle ne rentrera pas dans l’OTAN, on propose des forces de réassurance », a-t-il par ailleurs souligné.

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« C’est à dire tous les alliés qui sont prêts – c’est le cas des Britanniques, des Français et de quelques autres – de mettre des forces prépositionnées loin la ligne de front, dans des endroits qui sont clés, d’avoir des opérations conjointes et de marquer ce faisant notre solidarité », a précisé le président français.

Pour l’heure, les combats se poursuivent sur le terrain.

Vladimir Poutine a proposé samedi des discussions directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul. Puis le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé de rencontrer M. Poutine « en personne » dans cette même ville. Le Kremlin n’a pas réagi à cette offre.

Kiev et ses alliés européens ont, eux, réclamé pendant le week-end un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours à compter de lundi, condition préalable selon eux pour des discussions de paix directes entre l’Ukraine et la Russie, menaçant Moscou de « sanctions massives » en cas de refus.

– Sanctions prochaines contre Moscou –

Mardi soir, Emmanuel Macron a affirmé que ces sanctions, qui toucheraient les secteurs stratégiques financiers et des hydrocarbures pour priver Moscou de ressources financières, pourraient être prises « dans les prochains jours » si la Russie « confirme le non-respect » d’un cessez-le-feu en Ukraine.

L’Union européenne a déjà imposé 16 paquets de sanctions à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.

Un 17e paquet doit être adopté mardi prochain qui prévoit essentiellement d’augmenter le nombre de navires considérés comme des « vaisseaux fantômes » utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales contre ses exportations de pétrole.

Mais le secteur financier et les hydrocarbures restent largement épargnés par ces sanctions.

Les Européens planchent aussi sur la possibilité de sanctionner davantage de banques qui n’ont pas été déconnectées du réseau SWIFT, qui régit l’immense majorité des transactions au niveau mondial.

Ils entendent ainsi cibler les institutions financières de pays tiers en Asie notamment qui ont permis le contournement des sanctions déjà prises.

Dans le secteur pétrolier, l’idée est de sanctionner les « majors » pétrolières russes avec l’objectif d’obliger la Russie à brader son pétrole.

Ficeler des sanctions touchant ces deux secteurs prendra plusieurs semaines, a néanmoins estimé une source diplomatique européenne.

Source : Agence France-Presse

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