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Cameroun: un missionnaire britannique et son assistant enlevés

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Un missionnaire britannique de 83 ans et son assistant ont été enlevés mardi par un groupe armé dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun en proie à un conflit séparatiste, a annoncé la communauté catholique de Mill Hill dans un communiqué.

« Mardi matin, 1er avril, le frère Brother Huub Welters MHM et son assistant Henry Kang, se rendaient de Bamenda à Ilung où ils construisent des salles de classe pour des enfants défavorisés (…) quand leur voyage a été brutalement interrompu dans une ville nommée Bambui », indique ce communiqué publié mercredi soir sur le site internet de Mill Hill, une mission basée à Londres.

« Ils ont été enlevés par des hommes armés inconnus et à cette heure personne ne sait où ils sont », a poursuivi la communauté, qui s’inquiète pour la « santé fragile » du religieux britannique.

Une ONG locale jointe par l’AFP, African Conscience, a évoqué l’hypothèse d’une action menée par des « combattants séparatistes » en indiquant que « les autorités de l’archidiocèse travaillent à leur libération ».

Bamenda : Un chef ambazonien tué avec quatre autres séparatistes

« Nous prions, nous supplions. Nous attendons (…) peut-être seront-ils libérés rapidement. Puissent-ils rentrer auprès de ceux qui les aiment », a poursuivi Mill Hill en précisant que l’assistant Henry Kang est marié et père de famille.

Depuis le déclenchement des violences séparatistes en 2016, kidnappings et meurtres sont fréquents à Bamenda et dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, principalement peuplées par la minorité anglophone de l’ancienne colonie française d’Afrique centrale.

Des fonctionnaires, dont des enseignants, ou des élus, accusés de « collaborer » avec le pouvoir central francophone de Yaoundé, sont régulièrement tués par les séparatistes.

L’armée et la police sont quant à elles accusées de se livrer à des expéditions punitives contre ceux qu’elles accusent de sympathiser avec les séparatistes.

Le conflit a éclaté fin 2016 après que le président Paul Biya, qui dirige sans partage le Cameroun depuis 42 ans, a fait réprimer violemment des manifestations pacifiques d’Anglophones des deux régions qui s’estimaient marginalisées.

Au moins 6.000 civils ont été tués par les forces gouvernementales et les combattants séparatistes depuis le début du conflit, selon Human Rights Watch (HRW).

Arrivés en Ouganda en 1895, les missionnaires de Mill Hill sont installés au Cameroun depuis 1922.

Source: Agence France-Presse

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