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Marché central : Les commerçantes face à la pluie et aux galères

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Trans Afrique

À Douala, au marché central, la pluie ne freine pas la détermination des femmes commerçantes. Malgré les intempéries, les loyers à payer et les enfants à nourrir, elles tiennent leurs étals debout. Dans la boue, sous des bâches trouées avec des vêtements usés et trempés, leur courage reste intact.

La saison des pluies s’abat lourdement sur Douala. Les caniveaux débordent, les rues deviennent impraticables, les étals sont noyés. Dans le marché central, les femmes commerçantes bravent la pluie, les factures impayées et les galères quotidiennes sans relâche. Les pluies inondent les allées boueuses, détrempent les étals fragiles, mais n’éteignent pas la détermination de ces vendeuses debout.

« Même sous l’eau, je viens. Si je rate un jour, mes enfants ne mangent pas le soir », lâche une marchande de pommes de terre.

Sous des bâches trouées et des parapluies partagés, les femmes s’organisent. Elles improvisent, recyclent pour sauver ce qu’elles peuvent de leur maigre marchandise. Par manque de matériel, certaines femmes commerçantes posent des plastiques ou cartons au sol. Le but est de protéger leurs produits de l’eau ou de la saleté.   Les pierres servent de marchepieds entre deux flaques qui ne sèchent jamais.

« Ma bâche date de trois saisons. J’espère juste que le vent ne l’arrache pas cette semaine », confie une vendeuse de tomates. Malgré les intempéries, elles doivent payer leur place au marché, les factures d’électricité à la maison et les cahiers des enfants. « Mon fils entre en sixième. Je n’ai même pas encore acheté son uniforme », soupire une mère en remuant sa bassine de d’arachides.

Dans l’étroitesse des passages du marché, les regards hostiles, les vols. Et parfois les contrôles surprise s’ajoutent à leur liste de difficultés constantes.

Météo : À Douala, la pluie dicte sa loi

« je cache mes pièces »

« Quand les collecteurs de taxes journalières passent, je cache mes pièces. Ils veulent toujours quelque chose, même quand j’ai vendu pour à peine 2 000 francs. »

Mais malgré tout, ces femmes se soutiennent. L’une tend un sachet, l’autre partage un repas. Ici, la solidarité est plus forte que la pluie. « Il faut tenir, même quand le ciel nous tombe dessus. On a trop de responsabilités pour rester à la maison », tranche une revendeuse. Ces femmes commerçantes sont debout, tenaces et dignes. Et ce malgré les orages et les jours sans ventes. Le courage, ici, se vend à découvert.

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