Me Alice Nkom est accusée de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État et de financement du terrorisme
Le 14 janvier 2025, Me Alice Nkom est attendue au Service central des recherches judiciaires de la gendarmerie du Littoral à Douala pour lit-on sur la convocation, «besoin d’enquête». Ladite convocation lui a été servie par voie d’huissier le 2 janvier 2025, après une plainte déposée en fin d’année 2024 par l’Observatoire du développement sociétal (ODS). Un organisme de la société civile coordonné par Lilian Koulou Engoulou, qui accuse l’avocate de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, de financement du terrorisme et de financement de bandes armées ».
Dans les détails, Koulou Engoulou et sa structure affirment qu’en « juillet 2019, Me Alice Nkom a réuni des fonds colossaux pour s’opposer au régime du président Paul Biya lors du troisième forum du Cameroon Patriotic Diaspora (CPD), qui s’est tenu à Munich en Allemagne », lit-on.
Fichier électoral : l’Apc s’oppose au communiqué du dg d’Elecam
En rapport à cette information, la presse nationale et internationale avait rapporté que cette rencontre avait regroupé des personnalités de tous bords. On peut citer entre autres, la présidente Edith Kah Walla, leader du Cameroon People Party (CPP), parti d’opposition, les représentants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto, les acteurs de la société. Tous réunis pour parler de l’alternance et le départ de Paul Biya.
La presse camerounaise avait rapporté qu’en plus de l’avocate, des personnalités politiques comme, avaient aussi pris part à ce forum du CPD, qui demandait le départ du régime de Paul Biya. En plus de cette accusation de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, l’ODS soutient que Me Alice Nkom fait partie des personnes qui financent les groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui ont pris les armes pour combattre le pouvoir de Yaoundé en créant un État indépendant.
Pr Vincent Sosthene Fouda « 2025 sera encore plus difficile »
En réaction, Me Alice Nkom sur sa page Facebook a écrit ceci : « j’ignore tout : son existence, ses dirigeants, la date de sa création, ou même son récépissé… si la rapidité de la réponse à cette plainte pouvait être la même pour tous nos services publics… Santé, eau, électricité, routes, emplois… Les enfants surtout, n’oubliez pas de vous inscrire sur les listes électorales», a-t-elle écrit.
On est loin de voir la fin du feuilleton qui met en scène Me Alice Nkom, avocate de renom, le ministère de l’Administration territoriale et maintenant les forces de défense. On sera bien certainement bien situé à partir du 15 janvier 2025.
