C’est clairement établi que l’incidence de pauvreté est passée de 37,5 à 38,6% entre 2014 et 2021.
«L’objectif de renverser la tendance de la pauvreté n’a pas été atteint puisque l’incidence de pauvreté s’éloigne de la cible de 30,8% fixée à l’horizon 2030 de la SND30 (Stratégie nationale de développement) », conclusion tirée par l’Institut national de la statistique (Ins) le 22 mai 2024, dans son rapport après la 5e Enquête camerounaise auprès des ménages (ECam5), dont le rapport a été publié par
Pour certains analystes, il faut questionner la disparité sociale. Pour les enquêteurs, « cette situation est la conséquence des inégalités économiques qui continuent d’être un sujet majeur et un véritable casse-tête. Il n’a pas de classe intermédiaire au Cameroun. Les riches demeurent riches et les pauvres s’enfoncent plutôt. Il n y ‘a aucune émergence d’une classe intermédiaire pour jouer un peu les équilibres dans les indices de pauvreté ou de richesse», dit Eugène Tchoumouleu, expert en économiste sociale.
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Selon le rapport d’enquête de l’Institut national de la statistique, «les 20% les plus riches de la population consomment environ 10 fois plus que les 20% les plus pauvres», toute chose qui montre à suffire les inégalités avérées dans la répartition des ressources. Des signaux confirmées par l’indice de Gini qui, bien qu’en légère baisse de 0,44 à 0,43 entre 2014 et 2021, fait toujours ressortir une inégalité consistante dans les dépenses de consommation.
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C’est le résultat d’une enquête basée sur une nouvelle approche de mesure de la pauvreté, fondée sur la méthodologie de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages développée par la Banque mondiale. Ici, le seuil de pauvreté pour l’année 2022 a été établi à 813 Fcfa par jour et par personne en reflétant une estimation précise des conditions de vie des ménages. Et le taux de pauvreté se situe à environ 37,7%. Ce qui signifie tout simplement que quatre personnes sur dix sont pauvres.
