La rive droite du fleuve Wouri va bientôt avoir un Terminal mixte vraquier. Une exploitation de l’espace portuaire pour répondre aux besoins de la zone industrielle de Bonabéri. Et décongestionner en même temps l’espace portuaire saturé. La pose de la première pierre s’est effectuée le 25 juillet 2025 à Douala. Par le Premier ministre, chief Joseph Dion Ngute.
En effet, le projet de la construction de l’ouvrage va durer 5 ans. Et il va occuper un espace de 36 hectares de terre-pleins et 900 mètres linéaires de quais. Avec des équipements de manutention à la pointe de la technologie. Les documents techniques citent entre autres des silos d’une capacité totale de 60.000 tonnes. Six magasins qui vont occuper 31.000m². Des unités de stockage de 120.000 tonnes de vrac qui vont être liés au quai par des convoyeurs.
Aussi, il va avoir huit grues pour les déchargements des navires vraquiers. Une station de fourniture d’électricité, un réseau de collecte des eaux de pluie et des eaux usées avec un dispositif de traitement avant rejet. Un réseau de voiries et voies ferrées, des conduites pour gaz avec un système anti-incendie. Une unité de raccordement aux navires gaziers pour servir de backup à la Scdp. Egalement, le projet prévoit des routes à raccorder à la nationale N°3.
Port autonome de Douala : Vers la construction d’un terminal mixte
21 millions de tonnes à l’horizon 2050
Alors, le Directeur général du PAD a expliqué. « Ce projet répond à l’impératif d’accroissement des capacités portuaires de traitement du trafic des vracs et des marchandises diverses. Qui, selon les prévisions du Schéma Directeur de Développement du port, ne pourront plus être absorbés à l’horizon 2030. Si les agrandissements conséquents ne sont pas immédiatement entrepris », va laisser entendre Cyrus Ngo’o.
Et il s’est étalé dans la courbe de l’évolution du trafic à moyen et à long terme. « …Les hypothèses d’évolution du trafic des marchandises diverses. Et en vrac, à moyen et long terme au port de Douala affichent, dans une perspective optimiste. »
Et «que ce trafic pourrait augmenter de manière substantielle à l’horizon 2030. Passant de huit millions cent mille tonnes traitées de nos jours. A environ onze millions sept cent mille tonnes en 2030. Et à plus long terme, ce trafic pourrait presque tripler. Pour atteindre vingt-et-un (21) millions de tonnes à l’horizon 2050 », va-t-il expliquer.
Bref, facile de comprendre un tel environnement avec de volumineux trafics. Qui « ne peuvent évidemment pas être traités. Par les installations actuelles du Terminal Conventionnel du port situé sur la Rive gauche. Qui sont d’ores et déjà, dans une situation de saturation », nous fait-on comprendre.
Ainsi donc, à long terme, il faut couvrir les capacités portuaires qui correspondent aux hypothèses de croissance du trafic maritime et aux besoins de l’industrie portuaire.
Gestion portuaire efficience: les comités techniques à pied d’œuvre
25 ans d’exploitation
Pour un cout total d’investissement de 282 milliards Fcfa, l’exploitation du Terminal va générer, selon les prévisions, 258 milliards Fcfa. Soit 152 milliards Fcfa, en impôts et taxes et 106 milliards Fcfa de revenus sous forme de redevances au profit du Port autonome de Douala (PAD). Et c’est pour 25 ans d’exploitation.
Problème d’emplois
L’on nous fait comprendre que ce projet apporte une réponse efficace au problème d’emplois des jeunes, avec une projection de création de plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. On parle de plus 4.000 emplois.
Enfin, pour Joseph Dion Ngute « le mérite revient à toute la communauté portuaire qui a su positionner le port de Douala aux normes des places logistiques les plus compétitives et attractives du Golfe de Guinée. Un port de référence», a dit le Premier ministre, chef du gouvernement. Qui a présidé la cérémonie de pose de la première pierre.
