Trump durcit les droits de douane sur le Canada après une publicité jugée provocatrice. Donald Trump a brutalement rompu les relations commerciales avec le Canada cette semaine. En cause : une publicité canadienne dénonçant les droits de douane sur le Canada imposés par Washington. Samedi, le président américain a répliqué en annonçant une surtaxe supplémentaire de 10 % sur des importations déjà visées. Il a justifié cette escalade par une atteinte directe à l’image des États-Unis.
Ce message, publié par Donald Trump sur Truth Social, fait suite à la diffusion d’une publicité canadienne jugée provocatrice et mensongère par la Maison-Blanche. La publicité, diffusée pendant la World Series, utilisait des extraits d’un discours de Ronald Reagan pour critiquer les droits de douane imposés par les États-Unis.
Trump a dénoncé une « grave déformation des faits » et un « acte hostile », justifiant ainsi l’ajout de 10 % de surtaxes sur les importations canadiennes déjà visées.
Trump accuse le Canada d’avoir déformé les faits. Il parle d’un acte hostile. Et il riposte. Il augmente les droits de douane de 10 % supplémentaires sur les importations canadiennes. Le message est clair : la publicité ontarienne a un coût.
– Reagan détourné, Ottawa ciblé –
Trump vise une publicité ontarienne. La province de l’Ontario a diffusé la publicité vendredi soir, pendant le premier match des finales de baseball. Et elle a déclenché sa colère. Le président accuse l’Ontario d’avoir manipulé l’opinion américaine. Il parle de fraude. Il riposte.
Trump s’est exprimé vendredi soir, juste avant son départ pour l’Asie. Il pensait que la publicité canadienne allait être retirée. Mais elle a été diffusée à nouveau. Et il dénonce un coup tordu. Le Canada, selon lui, a trahi sa parole.
En pleine Série mondiale, une publicité ontarienne ressuscite les mots de Ronald Reagan. Le discours date de 1987, mais sa portée reste brûlante : il met en garde contre les effets destructeurs des tarifs douaniers.
Et c’est précisément ce message que l’Ontario choisit de diffuser, au cœur du foyer américain, dans un moment de communion nationale. Reagan y parle de représailles, de marchés qui s’effondrent, d’usines qui ferment.
Le symbole est fort : l’ancien président devient l’arme rhétorique d’un allié blessé. Trump, piqué au vif, dénonce une fraude. La guerre commerciale devient une guerre de récits.
La Fondation Ronald Reagan a accusé sur X la campagne de « déformer » les propos de l’ex-président, utilisés « de manière sélective ». Elle a dit examiner des « options juridiques ».
La publicité ontarienne a été diffusée sur plusieurs chaînes américaines. Trump l’a vue. Il s’est emporté. Jeudi soir, il dénonce un « comportement scandaleux ». Et il rompt immédiatement les négociations commerciales avec Ottawa. Le geste est brutal. Le message, sans appel.
– Représailles –
La rupture est brutale. Le Canada perd une négociation cruciale. Un accord sur l’acier, l’aluminium et l’énergie était sur le point d’aboutir. Mais Trump a tout stoppé. Le Globe and Mail parle d’un coup dur.
Une rencontre Carney–Trump était prévue. Elle devait avoir lieu au sommet de l’Apec, en Corée du Sud. Mais la publicité ontarienne a tout compromis. Trump a rompu les négociations. Le face-à-face est annulé.
Mais depuis, le milliardaire américain a affirmé n’avoir aucune intention de discuter avec Mark Carney ni de le rencontrer.
Trump accuse Ottawa. Il affirme que le Canada tente d’influencer la Cour suprême des États-Unis. Et il dénonce une ingérence dans les procédures judiciaires. Les décrets sur les droits de douane sont contestés. Le climat diplomatique se tend.
Depuis janvier, Trump surtaxe les importations mondiales. Il négocie des accords bilatéraux. Puis il cible des produits précis. L’acier et l’aluminium sont les premiers visés. La pression commerciale monte.
– Surtaxes américaines –
Le Canada est le deuxième partenaire commercial des États-Unis. Il fournit l’acier et l’aluminium aux industries américaines. Notamment à la construction automobile. Les chaînes d’approvisionnement sont imbriquées. Et toute rupture menace les deux économies.
Avant samedi, les importations canadiennes étaient déjà taxées. 25 % pour la majorité, 10 % pour l’énergie et la potasse. Mais les produits couverts par l’ACEUM étaient exemptés. L’accord de libre-échange protégeait une partie du commerce. Trump vient de briser cet équilibre.
Ces surtaxes ont durement touché Ottawa, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression.
Vendredi, Carney s’est exprimé avant son départ pour l’Asie. Il n’a pas cité Trump. Mais il a évoqué des progrès dans les discussions bilatérales. Le Canada reste prêt à avancer. Il attend que Washington se réengage.
Mark Carney reste lucide. Il reconnaît que le Canada ne contrôle pas la politique commerciale américaine. Et il regarde ailleurs. Il veut renforcer les liens avec d’autres partenaires. La diversification devient une nécessité.
Source: Agence France-Presse
















