Décès de Yondo Mandenguè Black : l’ancien bâtonnier du Barreau du Cameroun s’est éteint le jeudi 16 octobre 2025 à Douala, des suites de maladie. Figure emblématique du militantisme juridique et politique, il laisse derrière lui un héritage marqué par la défense des libertés et l’engagement démocratique.
Fils de fonctionnaire, il est resté célèbre pour son activisme politique déclenché dans les années 1990. Avec une activité remarquable pendant les villes mortes. Aussi, il est resté un combattant pour la liberté et la démocratie aux côtés du feu journaliste Pius Njawé. Avec le fondateur du Messager, ils ont été fervents opposants au pouvoir de Yaoundé.
Et à chacune de ses sorties médiatiques, Me Yondo Black a dit la même chose. «Le Cameroun va se débarrasser de son despote. La fin est proche pour l’actuel chef de l’État », n’a-t-il cessé de scander.
La lutte pour les droits
Par ailleurs, président du Mouvement social pour la nouvelle démocratie (Msnd). Il n’a cessé d’exhorter les Camerounais à ne pas baisser les bras. «La lutte pour les droits et la dignité de l’homme est une bataille longue. Rude et fortement éprouvante», avait-il dit.
Alors, à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, il avait appelé l’opposition au boycott. Après avoir dénoncé une « masquerade électorale». De même que la marginalisation des candidatures de certaines figures emblématiques de l’opposition.
Comme une onde de choc, sa disparition est perçue comme une immense perte. « C’est une pour la profession et même pour notre pays. Il a marqué des générations par son franc-parler et ses combats pour les libertés», témoigne Me Moudiki.
Petite note de parcours – Bâtonnier de 1982 à 1986
Après un séjour en France, Yondo Black est arrivée au Cameroun dans les années 1970. Son intégration ne sera pas facile comme avocat. Il est admis sur une demande expresse de la présidence de la République.
Il exerce la fonction de bâtonnier de 1982 à 1986. À ce titre, il représente le barreau pour la fondation de la Conférence internationale des barreaux, le 29 novembre 1985. Il est désigné, entre autres, par Jean Fochivé, comme avocat commis d’office lors du procès de l’État camerounais contre Ahidjo. Me Yondo Black est auteur de plusieurs publications d’essais sur la justice et la vie publique.