Rendant compte aux élus de la nation sur la situation qui prévaut dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en crise, Landry Galax Etoga et Béti Assomo ont parlé de la tendance générale qui est positive.
Le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie (Sed) et le ministre délégué à la présidence en charge de la Défense (Mindef), appelés devant les sénateurs pour expliquer la situation sécuritaire dans les régions anglophones en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont tout mis pour rassurer les élus par rapport à ce qui se passe dans ces deux régions en conflits armés. Dans les échanges du 27 juin 2024 au Sénat, Landry Galax Etoga, a laissé entendre que dans ces deux régions, la « tendance générale est positive», et donc, «les actions entreprises par le gouvernement portent leurs fruits», a-t-il dit.
Le Sed dans ses déclarations a donné des illustrations pour convaincre. Pour lui, « les élèves de tous les ordres d’enseignements ont passé une année relativement calme, avec un taux d’occupation des salles de classe qui va grandissant d’année en année ». Il en est de même des «activités sociopolitiques et sportives fortement entravées, qui ont repris avec vigueur comme par exemple l’organisation de la fête du 20 mai, la fête internationale du travail du 1er mai», a-t-il répondu aux sénateurs.
A lire : Crise anglophone: Points de désaccord entre sécessionnistes
Sur le plan économique, le Sed a évoqué la reprise des activités des entreprises agro-industrielles comme Pamol et CDC. « Le taux de recouvrement des recettes fiscales s’améliore progressivement. Les grands chantiers routiers sont soit en cours d’exécution comme la route Babadjou Bamenda, soit en voie de lancement comme l’aménagement de la Ring Road section Kumbo-Nkambe-Misaje frontière du Nigéria», a-t-il ajouté.
Malgré les nouvelles rassurantes, Galax Etoga n’a pas oublié de souligner les mouvements des bandes armées qui s’attaquent aux militaires et civils. Il a soulevé la récente embuscade contre une patrouille de la gendarmerie dans la Manyu au cours de laquelle 5 gendarmes ont été tués : « …Nous continuons d’enregistrer des exactions comme des enlèvements avec demande rançon, d’incendie de biens privés, des attaques séparatistes contre des patrouilles militaires et contre les populations », a-t-il fait savoir.
A lire : Crise anglophone : résurgence de la terreur dans le Noso
En faisant le même exercice, Joseph Beti Assomo, ministre de la défense a dit qu’«il y a des bandes armées, des gangsters qui se sont constitués et qui enlèvent, demandent des rançons et prennent des otages et n’ont aucun lien évident avec la cause.» Pour lui encore, « au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, les choses s’améliorent malgré tout. Mais il y a encore des bandes armées qui continuent à semer la terreur. Les forces armées vont continuer leurs opérations. Beaucoup de chefs de ces bandes ont été mis hors d’état de nuire au cours des derniers mois».