Ce 25 novembre 2025, le Premier ministre Joseph Dion Ngute reçoit les acteurs du football opposés à l’Assemblée générale élective du 29 novembre, afin d’éviter une explosion totale dans la fédération.
La crise qui secoue la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) vient de franchir un nouveau cap. Face aux tensions autour de l’assemblée générale élective prévue le 29 novembre, le Premier ministre Joseph Dion Ngute réunit ce mardi 25 novembre à 15h à Yaoundé plusieurs acteurs du football opposés à sa tenue dans les conditions actuelles.
Depuis plusieurs semaines, la Fecafoot traverse une zone de turbulences. L’annonce de l’assemblée générale élective a ravivé les fractures entre les partisans de Samuel Eto’o et les membres du “Groupe des 44”, composé d’anciens dirigeants fédéraux, de présidents de ligues régionales et de responsables de clubs. Ces derniers contestent la légalité et la transparence du processus électoral en cours.
Selon des sources proches du dossier, les opposants dénoncent un processus “verrouillé” qui écarte volontairement plusieurs candidats. En effet, après le rejet des dossiers de Heumo Leudjeu Yianick, Georges Kalgong et Oumarou Moussa, Samuel Eto’o se retrouve désormais seul candidat autorisé à concourir. Une situation qui a alimenté les accusations de favoritisme et d’ingérence interne.
C’est dans ce climat explosif que Joseph Dion Ngute intervient. Le chef du gouvernement souhaite recueillir les griefs des différents acteurs et tenter d’éviter un blocage institutionnel susceptible d’embarrasser le Cameroun, surtout en pleine réorganisation du football national.
Les contestations
D’après des indiscrétions, les opposants à l’AG devraient exposer les points suivants :
– la contestation de la commission électorale, jugée partiale ;
– l’absence de consensus sur les statuts actuels de la Fecafoot;
– la demande de suspension du processus électoral pour éviter une élection “à candidat unique” ;
– l’appel à un arbitrage direct de l’État pour garantir des élections libres.
De son côté, le camp Eto’o affirme que tout se déroule dans le respect des textes, et accuse ses adversaires de vouloir retarder le processus pour des raisons politiques. La rencontre de ce mardi apparaît donc comme un moment décisif. Le gouvernement devra trancher entre deux options :
laisser l’Assemblée générale se tenir malgré les contestations, ou imposer une médiation en profondeur pour éviter une nouvelle crise institutionnelle qui pourrait fragiliser davantage le football local. Une chose est certaine : le feuilleton Fecafoot est loin d’être terminé, et les prochaines heures seront cruciales pour la suite de l’élection… et pour la stabilité du football camerounais.
















