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Conseil constitutionnel : L’opposition condamne la politisation

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Le Conseil constitutionnel fait l’objet de tous les soupçons. Pour certains partis politiques qui militent pour l’alternance au sommet de l’Etat, de telles manœuvres manifestement illégales sont des signes évidents d’un manque de sérénité, et même de panique.

« La nomination, mardi 8 avril 2025, de Monique Ouli Ndongo, militante du Rdpc, ancienne sénatrice Rdpc de 2013 à 2018. Et membre du comité central de ce parti depuis 2011, au Conseil constitutionnel est un acte de défiance supplémentaire. A la démocratie du président de la République sortant à la veille du scrutin présidentiel d’octobre prochain ». Cette réaction est celle du Pr Maurice Kamto, président national du Mrc.

Selon le candidat du Mrc et de l’Apc à l’élection présidentielle à venir, cette nomination est de très mauvais augure. Pour l’élection présidentielle. Ce d’autant plus que le président du Conseil Constitutionnel lui-même est poursuivi. Pour avoir pris part à une réunion partisane. Au cours de laquelle les participants ont appelé le Président sortant à se porter candidat.

Il faut relever que cette nomination intervient alors que le Conseil Constitutionnel vient de se distinguer. Par une décision choquante d’incompétence sur une question essentielle. Comme celle de l’application de l’article 80 du Code Électoral sur la publication de la liste électorale nationale.

Conseil Constitutionnel du Cameroun : De nouvelles personnalités

 Nouvel hold-up électoral

Au sein de l’opposition, les avis convergent. Sur le fait que « le président de la République en fonction. Qui est en même temps président national du Rdpc. En violation de l’article 7, (4) de la Constitution. Et qui est candidat de son parti à l’élection présidentielle à venir. Semble envoyer un message clair aux Camerounais ».

A savoir qu’ils « devront compter sur eux-mêmes, leur vigilance. Et leur détermination pour espérer que l’issue du scrutin reflète effectivement leur choix et donc leur volonté ». Car, soutiennent les partis politiques de l’opposition, cette nomination conforte le caractère monopartisant du Conseil constitutionnel et autorise à y voir les jalons de la préparation d’un nouvel hold-up électoral.

Pour ces partis politiques qui militent pour l’alternance au sommet de l’Etat, de telles manœuvres manifestement illégales sont des signes évidents d’un manque de sérénité, et même de panique.

Conseil constitutionnel: les 11 membres prêtent (finalement) serment

Qui est Monique Ouli Ndongo ?

Sa nomination au Conseil constitutionnel, compte tenu notamment de son allégeance indéfectible au Rdpc. Et de son statut de membre du Comité central et de sénatrice, constitue, selon une certaine opinion. Une atteinte aux principes d’impartialité et d’intégrité démocratique ».

Du point de vue de Akuhmbom Mac Anthony, acteur de la société civile. Cette décision suggère de manière flagrante que le régime privilégie la perpétuation de son pouvoir au détriment du processus démocratique.

Qui est donc cette personnalité. Dont la nomination au sein de l’organe en charge de la validation de l’élection présidentielle de 2025 indique. Clairement que le gouvernement est prêt à contourner les normes. Et les cadres juridiques établis pour garantir son emprise sur le pouvoir ?

Monique Ouli Ndongo est membre du Conseil constitutionnel. Une militante du Rdpc. Membre du comité central.

Originaire du département de la Kadey à l’Est. Elle est diplômée de la Faculté d’agronomie et des sciences agricoles (FASA) de l’Université de Dschang en 1985. Elle est également Ingénieure des travaux agricoles. Sa carrière débutera au ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA). Cadre d’administration, elle tient les fonctions de Secrétaire générale de ce département ministériel de 2006 à 2015.

L’émancipation politique féminine

Elle est membre titulaire élu du comité central du Rdpc en 2011. Elle compte parmi les femmes qui œuvrent pour l’émancipation politique féminine au Cameroun et notamment à l’Est. En 2013, elle est retenue dans la liste des candidats Rdpc aux élections sénatoriales. Et est élue Sénatrice titulaire de l’Est Cameroun. En 2018, elle reprend la course électorale et conserve ses fonctions sénatoriales lors de la deuxième législature jusqu’en 2023.

Sa nomination ne sonne-t-elle pas le glas du rêve d’une élection impartiale et sans fraude au Cameroun ? Just wait and see !

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