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Biden commue 2.500 peines pour des délits non violents liés à la drogue, un record

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Trois jours avant de quitter le pouvoir, Joe Biden a annoncé vendredi avoir commué le nombre record de près de 2.500 peines de condamnés pour des délits non violents liés à la drogue, affirmant être le président américain ayant accordé le plus de grâces et de commutations.

Ces condamnés « endurent de longues peines, disproportionnées par rapport aux sentences qu’ils auraient à subir aujourd’hui au regard de la pratique du droit et de la jurisprudence », écrit le démocrate dans un communiqué.

Joe Biden a déjà accordé en décembre 39 grâces et 1.500 commutations et commué la peine de 37 des 40 condamnés à mort par la justice fédérale.

Le dirigeant démocrate, fervent catholique, souhaite, par cet « acte de clémence, apporter du réconfort à des individus condamnés à de longues peines (de prison) fondées sur une distinction qui n’a plus lieu d’être entre la cocaïne et le crack », drogue qui fait des ravages chez des Afro-américains des classes populaires.

Biden dit qu’il ne graciera pas son fils, jugé coupable de détention illégale d’arme à feu

L’inégalité entre personnes blanches et noires face au système judiciaire et pénitentiaire alimente depuis des décennies des accusations de racisme aux Etats-Unis.

Ces « peines de prison cruelles et excessives qui ont fait un mal fou aux personnes noires et de couleur ont été depuis des générations la pierre angulaire de la politique fédérale », a tonné dans un communiqué Kara Gotsch, directrice de l’organisation Sentencing Project qui bataille pour une réforme du système carcéral américain.

– « Seconde chance » –

L’un des auteurs de lois fédérales de 2018 qui ont adouci certaines peines encourues en matière de stupéfiants, le sénateur démocrate Dick Durbin, s’est félicité que « certaines erreurs de notre système judiciaire pénal soient corrigées et que des gens qui le méritent bénéficient d’une seconde chance ».

Joe Biden a prévenu qu’il « continuerait d’examiner des commutations et grâces supplémentaires », jusqu’à lundi midi donc, quand il laissera le Bureau ovale au milliardaire républicain Donald Trump, clôturant ainsi un demi-siècle de vie politique.

La Maison Blanche ne cite aucun nom de condamné, alors que les médias spéculent depuis des semaines sur la possibilité que le président gracie à la dernière minute et de manière préventive des élus et hauts responsables qui pourraient être menacés de poursuites en justice une fois M. Trump investi.

L’âme de l’Amérique toujours « en jeu », reconnaît Biden avant le retour de Trump

Les présidents américains décident de centaines de grâces et commutations durant leur mandat, avec une accélération notable juste avant de partir.

Début décembre, Joe Biden était revenu sur son engagement en graciant son fils Hunter Biden, qui attendait de connaître ses peines dans deux affaires de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale.

Son prédécesseur et bientôt successeur Donald Trump avait également gracié en décembre 2020 le père de son gendre et conseiller Jared Kushner, Charles Kushner, condamné en 2004 à deux ans de prison pour malversations fiscales. Ce dernier a été nommé ambassadeur à Paris.

Bill Clinton (1993-2001) avait gracié en 2001, au dernier jour de son mandat, son demi-frère Roger Clinton, condamné pour possession de cocaïne en 1985.

Tant M. Kushner que Roger Clinton avaient purgé leur peine de prison avant d’être gracié.

 

Source: Agence France-Presse

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