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Cameroun: Rhapsodie pour nos journalistes persécutés

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« Martinez Zogo et Bruno Bidjang, en une communauté de destin? » S’interroge sa majesté Célestin Bedzigui dans une tribune par lui publiée.

Pour le chef traditionnel Martinez Zogo et Bruno Zogo, deux noms qu’il y a quelques jours encore, l’opinion situait aux antipodes du spectre judiciaire de notre pays, se retrouvent à   un même point de passage, celui d’être journaliste et victime d’une interpellation par les forces de sécurité, dans une démarche extra-judiciaire, sans que  personne ne puisse se justifier  une autorité légitime qui en donné l’instruction.  A en croire le président du Pal, « si l’issue de l’ interpellation de Martinez Zogo est une tragédie qui ponctue négativement à jamais le bilan moral de ce régime  et que la détention de Bruno Bidjang donne encore lieu à toutes les supputations, ces deux épisodes ont en commun  de nous délivrer un message implacable : le Cameroun est un pays de non- droit où le masque d’une démocratie bruyamment proclamée autant que sauvagement balafrée par le pouvoir  reste prisonnière de l’esprit mortifère des Ordonnances de 1962 prises par Ahmadou Ahidjo au plus fort de sa répression sanglante de ses opposants de l’ Upc et du Parti des démocrates ».

Car il faut le savoir, tient-il à préciser dans cette tribune dont nous avons reçu copie: « Contrairement à ce que certains pourraient penser, les fameuses lois sur les Libertés publiques du début des années 90 n’ont pas démantelé la législation d’exception instituée dans les années  60. De fait et en droit, les Ordonnances dites de 1962 n’ont jamais été abrogées. Plus grave, leur esprit a bel et bien été repris et aggravé par la Loi de fer du Renouveau qui assimile une marche publique pacifique à un crime qui vous expose à être traduit au Tribunal Militaire, un crime  dont se seraient rendus coupables les militants du Mrc emprisonnés  depuis des années. C’est elle aussi  qui permet de qualifier ou d’interpréter  un commentaire d’un journaliste lors d’un débat sur un plateau de télévision comme étant  un appel à l’insurrection… ».

Le président du PAL  pense que la grande nouveauté que l’ on doit interroger ici, si on s’en tient à ce  que Bruno Bidjang est détenu au Sed où il a été renvoyé pour complément d’ enquête par le Commissaire du Gouvernement devant lequel il a été conduit par la gendarmerie pour appel à la rébellion à la suite d’un commentaire sur l’ augmentation des prix du carburant qui il a posté sur Tik ToK, c’est de savoir si le siège de notre gendarmerie nationale est désormais une « Loubianka » camerounaise, c’est à dire le siège de la police politique comme l’ était le lieu de l’ ère soviétique en Urss visée???.

                                                                                             Blaise Pascal Dassie

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