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Bafoussam : 42 corps enterrés dans une fosse commune

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Après des années d’attente, quarante-deux corps ont été inhumés dans une fosse commune à Kouekong, à la sortie ouest de Bafoussam. La cérémonie s’est tenue sous la supervision des autorités locales après plusieurs appels restés sans réponse de la part des familles.

À la morgue de l’hôpital régional de Bafoussam, certaines dépouilles reposaient depuis plus de sept ans. Les communiqués se succédaient mais personne ne venait reconnaître les corps. Face à cette situation, la direction de l’hôpital a décidé d’agir. « Plusieurs annonces ont été faites, sans succès. Notre morgue a une capacité correcte, mais les délestages fréquents rendaient les odeurs insupportables. Le service devenait impraticable, surtout lors des mises en bière », explique le directeur général, Dr Jean-Marie Ndjip. Selon lui, l’établissement n’avait plus le choix. Il fallait « libérer l’hôpital » de cette charge devenue pesante.

Morgues : Les hôpitaux sonnent l’alerte sur les corps abandonnés

Une procédure conforme aux textes

Avant l’inhumation, un long travail de coordination a été mené. L’hôpital a collaboré avec le préfet de la Mifi, les sapeurs-pompiers, la police, les sous-préfets et les maires. L’objectif était d’assurer une procédure conforme aux textes, mais aussi respectueuse de la dignité des défunts.

Ce dénouement fait suite à un ultimatum lancé le 16 avril 2025. L’hôpital avait donné dix jours aux familles pour récupérer les corps conservés depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Ce jour-là, l’établissement recensait 28 corps abandonnés, dont 21 non identifiés. Certains étaient en dépôt depuis près de sept ans. Le directeur avait alors prévenu que passé ce délai, les corps seraient transférés à la mairie pour une inhumation collective.

La mise en terre à Kouekong marque donc le passage à l’acte. Elle s’appuie sur l’arrêté n°0875/MinSanté du 1er avril 2013, qui considère tout corps non réclamé après soixante jours comme abandonné. Les autorités sont alors habilitées à procéder à l’enterrement.

À l’hopital régional de Bafoussam, cette opération met fin à une situation devenue ingérable. Elle rappelle aussi la nécessité pour les familles de suivre les procédures afin d’éviter d’en arriver à ces inhumations loin de tout hommage familial.

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