Arsenal impitoyable : dimanche, les Gunners ont balayé Tottenham (4‑1) dans le derby du nord de Londres. Attendu comme un test, le choc s’est mué en démonstration. Le leader de Premier League a imposé sa loi et confirmé sa domination sur son rival historique.
Ainsi, la victoire devient plus qu’un simple score : elle incarne la puissance d’un collectif qui avance sans trembler. Dans ce récit, Tottenham apparaît comme la proie familière, Arsenal comme le prédateur sûr de lui, prêt à affronter une semaine dense.
La rencontre symbolise la tension éternelle du football londonien : rivalité, fierté et suprématie.
Rien n’apporte plus de bonheur aux Gunners qu’une victoire contre leur voisin honni, à domicile. Eberechi Eze, recruté cet été après avoir failli rejoindre les Spurs, a signé un triplé. Ainsi, Arsenal frappe fort et humilie son rival.
Les supporters de l’Emirates ont vibré à chaque but du numéro 10 (41e, 46e, 76e). Étincelant, il a illuminé un « North London Derby » presque à sens unique. Ainsi, Arsenal a imposé sa loi.
Richarlison a réduit l’écart d’un lob splendide à la 56e minute (3‑1). Pourtant, Tottenham reste en difficulté avant d’affronter le Paris Saint‑Germain mercredi en Ligue des champions.
Arsenal, leader avec 29 points, avance lancé. Mercredi, il reçoit le Bayern Munich. Dimanche, il défie Chelsea, son dauphin (23 points). Ainsi, deux sommets attendent les Gunners.
Au retour de la trêve, « j’ai senti que les joueurs avaient envie d’être à nouveau ensemble, qu’ils étaient prêts à se battre, qu’ils étaient prêts pour une grande semaine », a commenté l’entraîneur Mikel Arteta. « Je pense qu’ils ont été exceptionnels dès la première minute, super dominants dans presque toutes les phases de jeu ».
– « Joie et aura » –
Tottenham, neuvième, a été en revanche totalement inoffensif devant et très friable derrière, recroquevillé devant la cage d’un Guglielmo Vicario bien trop exposé.
Le gardien italien n’a fait que retarder l’inéluctable sur une volée de Declan Rice (4e) et un coup franc de Bukayo Saka (34e), face à des Gunners déterminés, patients, comme un serpent face à une proie résignée.
La première morsure est venue de Leandro Trossard, l’ailier gauche venu contrôler dans la surface une passe lobée de Mikel Merino, du pied droit, avant de frapper du gauche en pivot (36e, 1-0).
La deuxième a également été infligée plein axe. Servi par Declan Rice à l’entrée de la surface, Eze a effacé deux défenseurs et déclenché un tir que Vicario n’a pu qu’effleurer (41e, 2-0).
Il n’a fallu que 35 secondes en seconde période à l’ancien attaquant de Crystal Palace pour punir une nouvelle fois les Spurs, du gauche (46e, 3-0). Il a récidivé à la 76e pour le 4-1.
« Depuis le jour où il est arrivé, il a apporté quelque chose de différent: c’est une joie, c’est une aura dont cette équipe avait besoin », a souligné Arteta, heureux d’avoir un joueur capable de « faire gagner un match à tout moment ».
– 15 ans de domination –
L’entraîneur de Tottenham, Thomas Frank, a peiné à décrire ce qui l’avait le plus « déçu » dimanche. « Par où commencer? », a-t-il d’abord répondu face aux médias. « Nous avons essayé d’être agressifs, de presser haut et par moments de les chasser. Nous n’avons pas réussi sur ce plan-là, nous avons été acculés et sommes devenus un peu trop passifs ».
Les supporters des Spurs devront encore attendre avant de célébrer une victoire en terre ennemie en championnat. Ils ont l’habitude: la dernière remonte à novembre 2010, il y a quinze ans.
Plus tôt dans l’après-midi, Aston Villa s’est arraché pour s’imposer à Leeds (2-1) et poursuivre sa formidable remontée au classement.
L’équipe d’Unai Emery était en position de relégable sans aucune victoire au compteur après les cinq premières rencontres du championnat. La voilà désormais quatrième, un point devant Crystal Palace.
Bousculés tout le match, menés dès la 8e minute, les Villans ont été sauvés par un doublé de leur meneur Morgan Rogers, buteur de près (48e, 1-1) et sur un joli coup franc direct (75e, 1-2).
Ils recevront le week-end prochain la lanterne rouge Wolverhampton avec l’élan d’une série de six victoires en sept matches de championnat.
Leeds connaît une dynamique inverse. Les Whites de Daniel Farke basculent dans la zone de relégation, à la dix-septième place, après cette cinquième défaite en six matches.
Source: Agence France-Presse
















