Jeudi, Israël et le Hamas signent un accord de cessez-le-feu à Gaza. L’initiative, portée par Donald Trump, prévoit aussi la libération des otages. Une étape majeure vers la fin de deux ans de guerre.
Israël et le Hamas signeront l’accord jeudi, en Égypte. L’annonce marque une étape décisive vers le cessez-le-feu. Quatre jours de négociations indirectes ont eu lieu à Charm el-Cheikh. Plusieurs acteurs internationaux, dont les États-Unis, y ont participé, selon des sources proches du dossier citées par l’AFP.
L’accord est annoncé, mais aucune heure n’est fixée. Pendant ce temps, les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, selon la Défense civile locale.
Le 7 octobre 2023, le Hamas attaque Israël. En riposte, l’armée israélienne lance une offensive sur Gaza. Le territoire, assiégé, s’effondre. Des dizaines de milliers de morts. Un désastre humanitaire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il réunirait jeudi son cabinet afin de « ratifier l’accord et rapatrier tous nos précieux otages ». « C’est un grand jour pour Israël », a-t-il dit.
Dans un message sur son réseau Truth Social, M. Trump s’est dit « fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase » de son plan. Tous les otages seront libérés très prochainement. Israël retirera ses troupes jusqu’à la ligne convenue. Ce sont les premières étapes vers une paix durable.
Il a estimé sur Fox News que les otages seraient « de retour lundi », y compris « les corps des (otages) morts ». Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.
L’armée israélienne a dit se préparer à réceptionner les otages, mais aussi à faire face à « tous les scénarios ». Elle a appelé les habitants à ne pas retourner dans le nord de la bande de Gaza où elle poursuit ses opérations militaires.
– En une seule fois –
Le Hamas libérera 20 otages israéliens vivants en une seule opération. Israël relâchera près de 2 000 prisonniers palestiniens en échange. Israël présente ses premières cartes de retrait militaire. Elle n’a pas mentionné les otages morts.
Le Hamas a annoncé être parvenu à un accord « prévoyant la fin de la guerre à Gaza ».
Après l’annonce, une vague d’émotion traverse Al-Mawassi. Joie et crainte se mêlent. Des dizaines de milliers de déplacés s’entassent dans ce secteur du sud de Gaza, observe un journaliste de l’AFP.
« Je suis vraiment heureux que la guerre prenne fin, mais en même temps, j’ai peur d’une trahison, d’un retour aux affrontements comme lors de la première trêve (novembre 2023). Cette fois, j’espère que notre joie sera totale, que le cauchemar prendra fin », a indiqué Tareq al-Farra.
Le Qatar confirme : un accord est conclu. Il ouvre la première phase du cessez-le-feu à Gaza. Objectifs : fin de la guerre, libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, entrée de l’aide humanitaire.
– Deux précédentes trêves –
Annoncé le 29 septembre, le plan Trump prévoit un cessez-le-feu. Il organise l’échange des otages du 7 octobre contre des prisonniers palestiniens. Il impose aussi le retrait progressif de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.
Le Hamas a accepté de libérer les otages, mais a aussi réclamé le retrait total israélien de Gaza. Il n’a pas mentionné son propre désarmement, point clé de la proposition.
M. Netanyahu insiste : l’armée israélienne restera déployée dans la majeure partie de Gaza. Netanyahu martèle : le Hamas doit être désarmé. Il le répète à chaque étape des négociations.
Deux trêves, en novembre 2023 et début 2025, ouvrent une brèche. Israël récupère des otages vivants. Le Hamas restitue des corps. L’échange s’effectue sous surveillance internationale. En contrepartie, Israël libère des prisonniers palestiniens. Pourtant, les accords ne tiennent pas.
Le 7 octobre, le Hamas attaque. Bilan : 1 219 morts, majoritairement des civils, selon l’AFP. Ce jour-là, le Hamas frappe. 251 personnes sont enlevées. Le chaos s’installe. Israël vacille. À ce jour, 47 restent otages à Gaza. L’armée affirme qu’au moins 25 sont mortes.
En riposte, Israël lance une campagne militaire. Le territoire est ravagé. Selon le ministère de la Santé du Hamas, le bilan dépasse 67 183 morts, majoritairement des civils.
L’ONU a déclaré l’état de famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu’Israël y commet un génocide. Des affirmations rejetées par Israël.
Source: Agence France-Presse