Le 23 juillet dernier, les services douaniers camerounais ont intercepté 150 kilogrammes de cocaïne à Ndokayo, dans la région de l’Est.
Selon la direction générale des douanes, la drogue était soigneusement dissimulée dans des emballages placés sous la soute d’un bus. Le véhicule se dirigeait vers les régions septentrionales du pays, révélant ainsi une nouvelle route d’acheminement utilisée par les narcotrafiquants.
Cette découverte rappelle la saisie réalisée le 18 juillet dernier à l’aéroport international de Douala. Les douaniers avaient alors mis la main sur 200 kilogrammes de cocaïne, d’une valeur estimée à 9 milliards de Fcfa. La drogue provenait d’Europe et était cachée dans des fûts en plastique et abandonnés depuis plusieurs semaines dans les entrepôts aéroportuaires.
Aéoroport de Douala : une importante cargaison de drogues saisie
Intensification de la lutte antidrogue
Ces deux opérations illustrent l’efficacité croissante du dispositif sécuritaire camerounais. D’une part, les cellules aéroportuaires anti-trafic (CAAT) renforcent depuis 2016 la surveillance des plateformes de Douala et Yaoundé-Nsimalen. D’autre part, l’opération Halcomi, déployée aux frontières nationales pour combattre les trafics illicites, quadrille méthodiquement les frontières terrestres.
Depuis plusieurs mois, les résultats parlent d’eux-mêmes. Cette intensification de la lutte antidrogue répond à une préoccupation majeure. En effet, le Cameroun, situé au carrefour de l’Afrique centrale, constitue un point de passage stratégique pour les réseaux internationaux. Les trafiquants exploitent cette position géographique pour acheminer la cocaïne sud-américaine vers l’Europe et les marchés africains.
Face à cette menace, les autorités camerounaises multiplient les initiatives. Elles modernisent leurs équipements de détection et renforcent la coopération entre les différents services de sécurité. Cette stratégie porte ses fruits, comme en témoignent ces saisies successives dont les marchandises représentent plusieurs milliards de Fcfa.