Pressions sur le ministère de la Justice : Trump exige des poursuites immédiates. « Justice doit être faite, maintenant ! » Samedi, le président américain a intensifié ses attaques contre ses adversaires politiques. Il demande des poursuites contre Adam Schiff et Letitia James, tous deux démocrates et accusés de fraude. Trump s’adresse directement à sa ministre de la Justice, Pam Bondi. Il critique ses hésitations et exige des résultats. Cette offensive ravive les inquiétudes sur la séparation des pouvoirs.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président américain multiplie les offensives. Il cible ses adversaires politiques, souvent nommément. Il exige des poursuites immédiates contre plusieurs figures démocrates. Ces pressions inquiètent juristes et élus. Elles ravivent le débat sur la séparation des pouvoirs. Pour certains, Trump cherche à instrumentaliser la justice. D’autres dénoncent un glissement vers l’autoritarisme.
Sur Truth Social, Trump s’en prend à Pam Bondi. Le président américain dénonce l’inaction du ministère de la Justice. Il reproche à Pam Bondi son manque de fermeté. Adam Schiff, élu démocrate de Californie, figure parmi les cibles. Donald Trump cible aussi Letitia James, procureure générale de New York.
Trump accuse les deux responsables de fraude. Il exige des poursuites immédiates. Cette pression relance le débat sur l’indépendance judiciaire. Tous deux sont membres du Parti démocrate. Trump exige des actions rapides. Il dénonce un « manque de crédibilité » du ministère de la Justice. Selon lui, « justice doit être rendue, maintenant ».
Bill Pulte les accuse de fraude. Il dirige l’Agence de financement du logement. Proche de Donald Trump, il affirme que des documents ont été falsifiés. Ces falsifications concernent des demandes de prêts immobiliers. L’affaire vise deux figures démocrates : Adam Schiff et Letitia James. Trump exige des poursuites immédiates. Il dénonce un « manque de crédibilité » du ministère de la Justice.
– Trump intensifie sa campagne contre ses adversaires démocrates. –
« Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps, cela ruine notre réputation et notre crédibilité », fulmine le président, disant avoir lu des dizaines de messages appelant à poursuivre M. Schiff et Mme James, mais aussi l’ancien directeur du FBI James Comey, accusé par M. Trump d’avoir menti au Congrès.
Vendredi, Erik Siebert a quitté son poste de procureur fédéral. Il avait refusé d’engager des poursuites contre Letitia James. Selon les médias américains, il invoquait un manque de preuves. Donald Trump réclamait son départ depuis plusieurs jours. La pression présidentielle a précipité sa démission. Ce départ relance les tensions entre la Maison-Blanche et le ministère de la Justice.
Letitia James est une farouche adversaire de Donald Trump. Elle l’avait fait condamner à payer une amende de près d’un demi-milliard de dollars avant son retour à la Maison Blanche.
Fin août, une cour d’appel de New York a annulé la condamnation pour fraude. Le juge a jugé l’amende « excessive », en violation du huitième amendement. Donald Trump a salué une « victoire totale ». De son côté, Letitia James a annoncé qu’elle ferait appel. Elle estime que les droits des New-Yorkais doivent être défendus. La bataille judiciaire se poursuit.
« Je l’ai viré (Siebert, NDLR), et il y a une GROSSE AFFAIRE, et de nombreux avocats et experts légaux disent la même chose », a affirmé M. Trump dans sa publication, faisant apparemment référence aux investigations ciblant Mme James.
Plus tard samedi, Trump a annoncé un changement stratégique. Il a nommé Lindsey Halligan, conseillère à la Maison-Blanche. Elle remplace Erik Siebert, procureur fédéral démissionnaire. Selon Trump, Pam Bondi avait besoin d’un procureur plus dur. Il veut « faire bouger les choses » au ministère de la Justice. Cette nomination renforce la pression sur les adversaires politiques.
– « Pour rien » –
Durant le premier mandat de Trump, Adam Schiff était député. Il a dirigé la mise en accusation du président. Ce procès en destitution était le premier du mandat. Schiff a mené les auditions et présenté les charges. Le Sénat a ensuite acquitté Trump.
Le Sénat a acquitté Donald Trump une première fois. Il l’a fait à nouveau en 2021, après une seconde procédure. Les deux procès ont échoué à le condamner. Trump a dénoncé une « chasse aux sorcières ». Il reste le seul président mis en accusation deux fois.
« Ils m’ont visé avec une procédure de destitution deux fois et inculpé (5 fois !) POUR RIEN. JUSTICE DOIT ÊTRE FAITE, MAINTENANT », a-t-il lancé sur Truth Social.
En janvier, le président américain a été reconnu coupable au pénal. L’affaire portait sur des paiements cachés à une star de films X. Le tribunal a confirmé sa culpabilité. Mais il a été dispensé de peine. La décision est historique. Il entre à la Maison-Blanche avec un casier judiciaire.
Début septembre, une cour d’appel de New York a confirmé sa condamnation à verser 83,3 millions de dollars pour diffamation à l’autrice E. Jean Carroll. Celle-ci l’a accusé en 2019 de l’avoir violée dans les années 1990.
Après sa réélection, les enquêtes ont-elles été abandonnées ? Celles portant sur la rétention présumée de documents classifiés et sur les tentatives d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020 restent floues. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump intensifie la pression sur le ministère de la Justice. Il exige des poursuites contre ses adversaires politiques, mais les procédures le visant directement semblent ralenties. En conséquence, certains observateurs dénoncent une instrumentalisation du pouvoir judiciaire. Cependant, aucune annonce officielle ne confirme l’abandon total des enquêtes.
Source : Agence France-Presse
