Exclue du Mrc, l’avocate Michèle Ndoki désormais à la tête du projet « Les bâtisseurs de la nation », clarifie sa position sur la présidentielle de 2025.
Le 22 mai dernier, sur le plateau de la chaine Stv, Michèle Ndoki s’est exprimée sans détour. En effet, l’ancienne figure du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun critique frontalement la stratégie de son ex-parti. « En 2023, on m’a demandé si je voulais diriger le Mrc pour être candidate à la présidentielle. J’ai dit non, je veux être candidate à la présidence du parti».
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« La présidentielle ne concerne pas le Mrc »
Pour elle, le lien entre le Mrc et une candidature en 2025 n’existe tout simplement pas. « Si j’avais voulu me présenter à l’élection présidentielle, je n’aurais pas eu besoin du Mrc car le parti ne m’apporte rien. » La cause de cette prise de distance est le boycott des élections législatives et municipales de 2020. Une décision incarnée par son président. « Maurice Kamto a décidé de boycotter les élections. Il n’a pas d’élu. Et quand il a décidé de boycotter les élections, il a dit : Je sais que cela empêchera le parti de présenter un candidat aux prochaines élections présidentielles, fin de citation. À ce moment-là, j’ai dit : je considère que le débat sur la candidature aux prochaines présidentielles ne concerne pas le Mrc».
Pour Michèle Ndoki, cette déclaration exclut de fait le Mrc du débat électoral. Elle poursuit en critiquant « Nous avons pris la décision de ne pas aller aux élections locales. Nous devons, en tant que formation politique, assumer cette décision. C’était une mauvaise décision. Que les leaders qui l’ont prise en prennent la responsabilité. En tant que formation politique, pour avoir laissé faire le leader, nous assumons cette erreur, l’erreur est humaine. On se prépare pour les prochaines élections locales et ensuite on en reparle ».
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Transhumance politique
Fidèle à ses convictions, elle aurait suivi une autre voie. « J’aurais simplement réuni les 300 signatures exigées par la loi. » Enfin, elle balaie les spéculations sur une stratégie de transhumance politique. « Je ne vois pas le lien entre un élu Sdf qui rejoint le Mrc et une candidature à la présidentielle. Ça n’a rien à voir. Dans ma compréhension du droit, l’interdiction du mandat impératif signifie que si je suis élue, mon parti ne peut pas m’imposer en tant qu’élue une ligne de conduite dans l’organe dans lequel je fais désormais partie. »
Cette sortie de Michèle Ndoki, désormais engagée dans le projet « Les bâtisseurs de la nation », continue de susciter une vague de commentaires sur les différentes plateformes.