Les deux principaux partis d’opposition appellent à manifester. Tous les jours. Objectif : imposer un dialogue politique. Leur exclusion du scrutin du 25 octobre ne les fait pas taire. La rue devient leur levier. Et la pression monte à l’approche du vote.
Samedi, l’opposition appelle à marcher à Abidjan. Quelques centaines de personnes répondent. Mais la manifestation est interdite. Les forces de l’ordre interviennent. Gaz lacrymogène. Dispersions. Et un climat de tension qui s’installe.
237 personnes ont par ailleurs été interpellées, selon le ministère de l’Intérieur.
Les autorités interdisent toute manifestation. Objectif : empêcher toute critique du Conseil constitutionnel. Ce dernier vient de publier la liste définitive des candidats. Le scrutin du 25 octobre se jouera sans débat de rue. Et la contestation est muselée, pour l’instant.
Le Conseil valide la candidature du président sortant. Alassane Ouattara brigue un quatrième mandat. Mais Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam sont exclus. Des décisions de justice les écartent du scrutin. Le duel annoncé n’aura pas lieu. Et le paysage électoral se resserre.
L’opposition maintient la pression. Le Front Commun annonce des manifestations quotidiennes. Partout sur le territoire. Pour la démocratie, la justice et la paix. Objectif : obtenir un dialogue politique. Et faire plier le pouvoir. La mobilisation devient permanente.
L’opposition s’organise. Deux partis mènent la contestation. Le PDCI de Tidjane Thiam, première force d’opposition. Et le PPA-CI de Laurent Gbagbo. Ils dénoncent la répression. Ils mobilisent leurs bases. Et ils entrent en campagne, malgré les pressions.
L’opposition reste debout. Samedi, les deux partis dénoncent une répression brutale. Ils évoquent « de nombreux blessés ». Mais ils ne reculent pas. Ils réaffirment leur volonté de résister. Ni intimidation. Ni diversion. Leur message est clair : la mobilisation continue.
– Opposition fragmentée, campagne sous tension –
Le Front Commun, qui proteste également contre un 4e mandat de M. Ouattara, l’estimant inconstitutionnel, appelle à la non-violence, au calme et au sang-froid ».
Les cadres de l’opposition n’ont pas été vus pendant la manifestation de samedi.
Samedi soir, des forces de l’ordre ont tenté d’arrêter Noël Akossi Bendjo. Vice-président du parti, il était visé à son domicile. Mais il était absent. L’opération a échoué. Et les cadres du PDCI dénoncent une manœuvre politique. La pression monte à l’approche du scrutin.
L’appel au blocage est lancé. Pulchérie Gbalet, figure de la société civile, hausse le ton. Proche de l’opposition, elle appelle à « tout bloquer dans le pays ». Dans une vidéo diffusée dimanche, elle fixe l’échéance : « À partir du 13 octobre, plus aucune activité. » Elle exige un dialogue national. Et place le pouvoir face à ses responsabilités.
« Nous décrétons le gel de la campagne électorale », a-t-elle lancé.
La campagne, qui voit s’affronter cinq candidats, s’est ouverte vendredi pour une durée de 14 jours.
L’opposition entre en lice. Quatre figures s’apprêtent à défier Alassane Ouattara le 25 octobre. Jean-Louis Billon, ex-ministre du Commerce, rompt avec le PDCI. Simone Gbagbo et Ahoua Don Mello, anciens proches de Laurent Gbagbo, prennent leurs distances. Henriette Lagou, déjà candidate en 2015, revient dans la course. La confrontation s’annonce plurielle. Et les lignes politiques se redessinent.
Source: Agence France-Presse