Dans un communiqué publié le 29 juillet dernier, Dieudonné Yebga, candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2025, a tenu à clarifier sa position et celle du Manidem. Il dénonce des prises de parole illégitimes et affirme son autorité à la tête du parti.
Alors que le Manidem fait face à une crise interne, le ton monte. Deux figures s’en disputent la direction. Anicet Ekane, reconnu par l’État depuis 2018, et Dieudonné Yebga, qui a récemment déposé une candidature à la présidentielle. Un acte contesté en interne, d’autant que le parti avait déjà investi Maurice Kamto. Résultat, Elecam a rejeté les deux dossiers pour cause de pluralité d’investitures.
Dans ce contexte tendu, Dieudonné Yebga a pris la parole. Son message est clair : lui seul est président légitime de ce parti. « Le Manidem n’a qu’un seul président du parti, et c’est lui seul qui a qualité pour être investi à un scrutin électif », affirme-t-il dans son communiqué.
« Posture ambivalente »
Il s’en prend directement à ceux qu’il qualifie d’« anciens camarades ». Il leur reproche de s’exprimer au nom du parti alors qu’ils n’occupent aucune fonction officielle. Certains se prévalent d’un rôle dans un « Comité de direction » que Yebga juge totalement fictif. « Ce poste n’a aucune existence dans nos statuts », tranche-t-il.
Dieudonné Yebga reconnaît que, dans un souci d’unité, des postes symboliques ont été tolérés par le passé. Mais il accuse désormais ces mêmes personnes d’en abuser pour usurper une légitimité. Il parle même de « spécialistes du retournement de veste », dénonçant leur « posture ambivalente ».
Fidèle à la ligne du parti, il rappelle que « le questionnement populaire est légitime » et que le débat est sain. Mais il insiste sur le respect des textes et de l’organigramme officiel. Pour éviter toute confusion dans l’opinion, il envisage une conférence de presse pour présenter les statuts complets du Manidem. comme quoi, dans cette bataille de leadership, Dieudonné Yebga entend bien faire valoir son « autorité » .