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Liban: l’armée va mettre en oeuvre le plan de désarmement du Hezbollah, annonce le gouvernement

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Trans Afrique

Le plan du désarmement du Hezbollah entre dans une phase décisive. Vendredi, à l’issue d’une réunion gouvernementale consacrée à cette question sensible, le ministre de l’Information, Paul Morcos, a annoncé que l’armée libanaise allait entamer sa mise en œuvre, malgré des moyens logistiques et humains limités.

En août, sous la forte pression des États-Unis et la crainte d’une intensification des bombardements israéliens au Liban, le gouvernement de Nawaf Salam a ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à désarmer le mouvement chiite pro-iranien d’ici la fin de l’année.

Le Hezbollah rejette tout désarmement. Il accuse les autorités de servir les intérêts d’Israël et des États-Unis. Les ministres chiites ont boycotté les discussions du gouvernement. Ceux du Hezbollah et d’Amal ont refusé de participer. Le blocage politique se poursuit sur cette question sensible.

M. Morcos a déclaré que le gouvernement saluait les mesures proposées par l’armée pour « mettre en œuvre la décision d’étendre l’autorité de l’État par ses propres forces et de limiter la détention d’armes aux autorités légitimes ».

Il a répondu aux journalistes. Il a affirmé que l’armée libanaise allait mettre en œuvre le plan de désarmement du Hezbollah. Cette mise en œuvre dépendra des moyens disponibles. Les ressources logistiques, matérielles et humaines restent limitées.

Le gouvernement a décidé de garder les détails du plan « secrets », selon la déclaration lue par le ministre, ajoutant que l’armée « présenterait au gouvernement un rapport mensuel sur la question ».

– « Une nouvelle ère » –

Selon les médias locaux, les cinq ministres chiites du cabinet, parmi lesquels des représentants du Hezbollah et du mouvement Amal, son allié, ont quitté la réunion à l’arrivée du chef de l’armée pour présenter son plan.

Ce n’est pas la première fois qu’ils se retirent des discussions sur le sujet. Le président du Parlement et chef d’Amal, Nabih Berri, avait appelé dimanche à un « dialogue calme et consensuel ».

Le Hezbollah est la seule faction à avoir conservé ses armes au sortir de la guerre civile (1975-1990). Il a longtemps dominé la scène politique libanaise. Le conflit avec Israël l’a profondément affaibli. Deux mois de guerre ouverte ont eu lieu entre septembre et novembre 2024. Une partie de son arsenal a été détruite. Sa direction a été décimée. Le mouvement sort affaibli de cette confrontation.

– Vers une nouvelle ère sécuritaire sous l’autorité de l’armée –

Vendredi, avant la réunion du gouvernement, des affiches ont envahi Beyrouth. Elles montraient Nawaf Salam et le président Joseph Aoun. La légende disait : « Nous sommes tous avec vous. » Le message visait à afficher un soutien populaire. Une armée (…) un État. Une nouvelle ère pour le Liban. »

Dans la capitale, Raseel, une femme au foyer qui n’a pas souhaité donner son nom, estime que « seule l’armée peut protéger le pays » désormais après que le Hezbollah « a fait ce qu’il pouvait ».

Mais Ali Khalil, 20 ans, employé dans un restaurant, craint que si le gouvernement décide « de saisir les armes, il y aura une confrontation ».

Le gouvernement confirme l’accord de cessez-le-feu. Ce texte prévoit le désarmement du Hezbollah. Israël et le mouvement chiite l’ont signé sous médiation américaine. L’accord est entré en vigueur le 27 novembre 2024.

L’accord repose sur une résolution de l’ONU. Ce texte réserve le port d’armes aux forces de sécurité. Le port d’armes est réservé à l’armée libanaise. Les forces de sécurité nationales en ont l’usage exclusif. Les groupes armés non étatiques sont exclus du dispositif. La mesure vise à limiter les risques de confrontation.

– Bombardements israéliens –

Le texte prévoit un déploiement limité dans le sud du Liban. Le sud du Liban reste sous contrôle strict. Seuls l’armée libanaise et les Casques bleus peuvent y opérer. Les groupes armés, y compris le Hezbollah et l’armée israélienne, en sont exclus. Le dispositif vise à prévenir les affrontements.

Seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU peuvent y opérer. Le Hezbollah et l’armée israélienne sont exclus de cette zone. La mesure vise à réduire les risques de confrontation directe. La mesure vise à stabiliser la frontière avec Israël.

Israël maintient ses troupes dans le sud du Liban. Des attaques sont menées régulièrement. Les cibles sont souvent des sites ou des responsables du Hezbollah. La présence militaire reste source de tensions.

– Le désarmement du Hezbollah en question –

Le gouvernement s’est réuni en pleine intensification des frappes israéliennes. Les bombardements ont tué au moins cinq personnes en deux jours. Beyrouth a confirmé ce bilan. La tension monte dans la région.

Israël insiste sur des actes concrets, pas des promesses. Seul le désarmement réel peut, selon lui, produire des effets. C’est le message qu’Israël cherche à faire passer. David Wood, analyste à l’International Crisis Group, le souligne.

M. Morcos a souligné que le commandant de l’armée avait évoqué des « restrictions » à la mise en œuvre du plan, notamment les « attaques israéliennes ».

Les autorités libanaises condamnent les attaques israéliennes. Elles réclament le désarmement du Hezbollah. Ce mouvement est fondé et financé par l’Iran. Téhéran reste l’ennemi juré d’Israël. Le dossier reste au cœur des tensions régionales.

Mercredi, le mouvement a réaffirmé son refus de désarmer. Toute discussion reste conditionnée au retrait israélien du sud du Liban. L’arrêt des attaques israéliennes figure parmi les exigences. La libération des détenus figure parmi les revendications. La reconstruction doit précéder toute reprise du dialogue. Ces conditions restent non négociables pour le mouvement. Le processus politique demeure bloqué.

Source : Agence France-Presse

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