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Financement du secteur de la santé: Pourquoi le Cameroun est-il à la traîne?

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A la faveur d’un atelier de restitution des travaux organisé par le Minsanté, les résultats de deux études ont été présentés à Yaoundé mercredi dernier.

Une chose est certaine: Le Cameroun connait d’énormes retards en ce qui concerne le financement du secteur de la santé. Qu’est ce qui peut bien expliquer ou justifier un tel retard? Des éléments de réponse ont été donnés lors de l’atelier de restitution des résultats de deux études organisé par le ministère de la santé. Il en ressort que « malgré la tendance relativement positive de la croissance économique au cours de la dernière décennie, les dépenses courantes de santé en proportion du PIB ont plafonné à environ 4% entre 2005 et 2020. Les dépenses de santé par habitant s’élèvent à 61 dollars US, mais les dépenses des ménages sont la principale source de financement du secteur de la santé, représentant 72% des dépenses courantes de santé.

Cet état de fait expose les Camerounais à un risque important de catastrophe financière et d’appauvrissement », informe la cellule de communication. Poursuivant, elle indique que « dans un contexte d’insuffisance des ressources visant à soutenir les progrès vers la CSU, il est important, voire urgent d’identifier et de prioriser les actions qui peuvent conduire à la mobilisation des financements innovants, mais surtout à leur gestion efficiente pour un meilleur impact ».

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« C’est dans cette perspective que l’OMS, tient à relever la cellule de communication du Minsanté, tenant compte de l’importance d’une identification des actions à prendre et d’un dialogue sur les politiques fondées sur les données probantes, à institué deux évaluations ». « Il s’agit d’une part de l’analyse de l’efficience inter programmatique (CPEA), qui vise à identifier les inefficiences résultant du mode d’articulation des programmes de santé et des services connexes, dans le contexte du système de santé. La deuxième évaluation a porté sur la Matrice des progrès en matière de financement de la santé (Health Financing Progress), qui analyse les forces et les faiblesses du système de financement de la Santé du pays », communique-t-elle.

Aussi informe-t-elle l’opinion de ce que les deux études avaient pour objectif, d’identifier les domaines dans lesquels les ressources peuvent être utilisées plus efficacement, ainsi que les domaines du système de santé qui nécessitent une intervention, dans l’intention de soutenir les progrès du Cameroun vers la CSU. L’on apprend dès lors que « Le processus de collecte des données, d’analyse et de validation des résultats mené conjointement par l’OMS et le Minsanté dès juillet 2023, laisse transparaître une faible capacité de financement des programmes de santé (3%); un réel problème de la gouvernance financière; la fragmentation des cycles budgétaires qui impacte significativement les performances des Districts de santé.

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En outre, l’étude montre que, sur les 19 programmes de santé existants, 17 dépendent exclusivement d’un financement externe. Ces programmes prioritaires portent sur le VIH, la Tuberculose, la Vaccination et le Paludisme. Ces derniers, disposent de cadres de planification et de budgétisation indépendants et de structures distinctes de prestation, de passation de marchés et d’établissement de rapports, ce qui crée des doublons dans le système de santé, entraînant ainsi une perte en efficience des programmes ».

Au final, « des recommandations ont été formulées, dans le sens de soutenir la nouvelle politique sanitaire du Cameroun, à savoir la Couverture Santé Universelle: faire un plaidoyer de très haut niveau en vue de l’adoption des lois sur la CSU et la réforme hospitalière ; revoir la stratégie de mobilisation des financements pour soutenir les programmes; accroître l’assiette des financements de santé en mettant en place un mécanisme de financements ; identifier les actions à mettre en œuvre avec diligence », révèle Marcelle NDZANGA Épée Celcom Minsanté.

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