Le sélectionneur des Lions indomptables est dans la ligne de mire de la Fécafoot. Suite à plusieurs dérapages, le comité exécutif de la fédération a demandé à Narcisse Mouelle Kombi de prendre des mesures pour recadrer l’entraîneur. Cependant, l’entourage de Marc Brys refuse de reconnaître la Fécafoot comme son employeur officiel.
Une réunion décisive s’est tenue le 19 février 2025 entre la Fécafoot et le ministre des Sports. À la tête de la délégation, la première vice-présidente Céline Eko a exprimé son mécontentement. Elle a notamment dénoncé le comportement de Brys, qu’elle juge irrespectueux et insubordonné. La tension a atteint son paroxysme après l’attitude de l’entraîneur lors du tirage au sort de la Can 2025 à Rabat. La relation entre la Fécafoot et Marc Brys est désormais au centre de toutes les préoccupations.
18 reproches graves
L’instance dirigée par Samuel Eto’o a dressé une liste de 18 reproches graves à l’encontre de l’entraîneur. Après une rencontre avec le ministre, les membres du comité exécutif de la Fécafoot ont organisé une conférence de presse. Le professeur Nkou Mvondo a justifié l’intervention de la Fécafoot en ces termes : « Nous avons pris notre responsabilité en rencontrant directement le ministre des Sports. Nous lui avons fait part de notre ras-le-bol concernant le comportement du sélectionneur qu’il a mis à notre disposition. Si aucune action n’est prise, nous lui demanderons de bien vouloir reprendre celui qu’il a mis à notre disposition ».
Dans un document officiel transmis au Minsep, la Fécafoot a détaillé plusieurs accusations graves. Parmi elles, le refus de collaborer avec l’organisme, l’absence à des réunions importantes, ainsi que la non-transmission des rapports et des listes de joueurs. D’autres griefs incluent la violation de la charte marketing et le non-respect des contrats avec les sponsors. L’attitude de Brys, jugée méprisante envers les instances dirigeantes, est également pointée du doigt. Des incidents de discipline, notamment un comportement jugé irrespectueux envers l’hymne national lors d’un match contre le Zimbabwe, ont alimenté les tensions.
La Fécafoot a insisté sur le fait que Marc Brys doit se soumettre sans condition à son autorité, qui demeure sa seule tutelle officielle. Si son comportement ne change pas avant le 14 mars 2025, des mesures drastiques pourraient être prises.
Le clan Brys réagit
Face à ces accusations, le clan Brys a réagi vigoureusement. L’agent camerounais Ivo Chi a pris la parole pour défendre son client. Selon lui, Marc Brys a signé un contrat avec le Minsep, son employeur officiel. En l’absence de mention de la Fécafoot dans ce contrat, il considère que la fédération dépasse ses compétences en cherchant à imposer son autorité sur l’entraîneur. « J’ai négocié le contrat du sélectionneur avec le ministre des Sports, qui est son partenaire contractuel officiel. Cependant, dans les copies du contrat que j’ai en ma possession, signées par les deux parties, je ne vois pas la Fecafoot mentionnée comme son partenaire contractuel », a écrit Ivo Chi.
Ce bras de fer menace complique davantage la situation et menace la stabilité de l’équipe nationale.
















