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Bissau : la coalition d’opposition exclue des législatives

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Élections Guinée-Bissau 2025 : la coalition d’opposition exclue des législatives L’opposition est écartée du scrutin. Mercredi, un membre de la Cour suprême a confirmé à l’AFP que la coalition Pai-Terra Ranka ne pourra pas présenter sa liste aux législatives du 23 novembre. Le dépôt du dossier est jugé trop tardif. La présidentielle aura lieu le même jour. Cette exclusion fragilise davantage le processus électoral.

Domingos Simões Pereira revient sur le devant de la scène. Vendredi, l’ex-Premier ministre est rentré d’un exil de neuf mois pour se présenter à la présidentielle. Il mène la coalition d’opposition Pai-Terra Ranka. Cette alliance regroupe une dizaine de partis, dont le PAIGC. Le PAIGC est le parti historique qui a conduit la Guinée-Bissau à l’indépendance.

– Scrutin verrouillé –

La Cour suprême invoque un manque de temps. Mardi, la coalition Pai-Terra Ranka a déposé sa liste pour les législatives. Le rejet est fondé sur le calendrier électoral. Le lendemain du dépôt, la Cour suprême a informé la coalition que les dossiers introduits trop tard ne seront pas examinés.

Selon l’institution, le Code électoral impose un délai de 72 heures avant la clôture. Ce délai n’a pas été respecté. Cette décision exclut de facto Pai-Terra Ranka des législatives. Cette décision exclut de facto la principale force d’opposition du scrutin du 23 novembre.

Le Code électoral impose un délai strict. Les partis doivent déposer leurs dossiers de candidature au moins 72 heures avant la date limite. Ce délai vise à garantir le temps nécessaire pour l’examen des documents.

En cas de dépôt tardif, la Cour suprême peut refuser l’enregistrement. C’est ce que prévoit le Code électoral. Tous les responsables de partis le savent », a déclaré un membre de la Cour suprême à l’AFP mercredi.

Les autorités électorales ont fixé la date limite de dépôt des candidatures à jeudi 25 septembre, pour la présidentielle et les législatives.

– Crise électorale en Guinée-Bissau –

L’exclusion est désormais officielle. Un membre du PAIGC a confirmé à l’AFP que la coalition a « été notifiée d’une situation qui nous écarte des élections ». Cette déclaration confirme le rejet du dossier de candidature de Pai-Terra Ranka. Le parti historique dénonce une manœuvre politique. Il promet une réponse, mais sans recours légal possible.

Le PAIGC prépare une réponse. « Nous allons envoyer dès jeudi une note à la Cour suprême pour demander des éclaircissements sur le rejet de notre dossier », indique une source interne. Cette démarche intervient après l’exclusion de la coalition Pai-Terra Ranka des législatives. Aucun recours légal n’est possible. L’opposition dénonce une manœuvre politique.

Aucun recours légal n’est possible.

Domingos Simões Pereira entre officiellement dans la course. Mardi, le leader de l’opposition a déposé sa candidature à la présidentielle de novembre. Il se présente sous la bannière de la coalition Pai-Terra Ranka, qu’il dirige. La coalition a déposé sa liste mardi. Ce dépôt est intervenu trop tard, selon la Cour suprême.

– Pereira défie Embalo –

L’institution a donc exclu Pai-Terra Ranka des législatives. Cette décision relance les accusations de manœuvre politique. Elle intervient alors que Domingos Simões Pereira maintient sa candidature à la présidentielle. La Cour suprême doit encore valider les candidatures.

Domingos Simões Pereira reste l’un des principaux opposants à Umaro Sissoco Embalo. Il avait affronté le président lors de la dernière présidentielle, une élection vivement contestée. Depuis, il est poursuivi par la justice. En exil pendant neuf mois, il affirmait craindre pour sa vie. Son retour marque une nouvelle étape dans le bras de fer politique en Guinée-Bissau.

On ne sait pas si le rejet de la liste de Pai-Terra Ranka impactera sa candidature.

Le PAIGC ne compte pas en rester là. Un autre responsable du parti a annoncé à l’AFP un « suivi par des actions politiques ». Il n’a pas précisé la nature des mesures envisagées. Cette déclaration laisse planer le doute sur la riposte de l’opposition. Elle intervient dans un climat tendu, marqué par l’exclusion de la coalition des législatives.

– Cohabitation brisée, Parlement dissous, opposition en rupture –

En 2023, le PAIGC a dominé les législatives. Le parti historique a remporté 54 sièges sur 102 à l’Assemblée. Ce résultat a forcé le président Embalo à une cohabitation tendue. Les rapports entre l’exécutif et l’opposition se sont rapidement dégradés. Cette configuration a préparé le terrain pour la dissolution du Parlement en décembre.

En décembre 2023, M. Embalo a dissous le Parlement. Cette décision est intervenue trois jours après des affrontements armés. Le président a présenté ces violences comme une tentative de coup d’État. Le Parlement était alors dominé par l’opposition. Cette dissolution a marqué un tournant dans la crise institutionnelle en Guinée-Bissau.

L’opposition emmenée par M. Pereira considère que le mandat de M. Embalo, investi le 27 février 2020 pour un mandat de cinq ans, a expiré.

La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest, reste politiquement instable. Depuis son indépendance, le pays a subi quatre coups d’État réussis, dont le dernier en 2012. À cela s’ajoutent 17 tentatives avortées. Les gouvernements se succèdent, sans continuité. Cette instabilité chronique freine les réformes et fragilise les institutions.

Source : Agence France-Presse

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