La promotion des élections crédibles un atout recherché. Le lancement du Rogeac peut-il être vu comme un pas important vers une démocratie plus robuste en Afrique centrale, en favorisant des élections inclusives et apaisées ?
La contestation autour des élections en Afrique est un phénomène complexe et récurrent. Marqué par des irrégularités, des fraudes présumées et des insatisfactions. Concernant la transparence et l’équité des processus électoraux. Ces contestations peuvent prendre différentes formes, allant des protestations pacifiques aux violences post-électorales.
Selon l’institut d’étude et de sécurité, dans le monde et en Afrique, de nombreux processus électoraux manquent de transparence. De confiance et de contrôle. Cette année est une année électorale cruciale pour l’Afrique, avec plusieurs scrutins impliquant plus de 580 millions d’électeurs.
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Des démocraties multipartites
Au cours des trois dernières décennies, de nombreux pays africains ont vu émerger des démocraties multipartites. Où le pouvoir est désormais acquis par les urnes plutôt que par la force. « Cependant, malgré ces progrès, de nombreux pays peinent à organiser des élections libres.
« Régulières et transparentes, et à assurer des transitions de pouvoir sans heurts. Bien que les élections fortement disputées pourraient être un signe de démocratie active. Cnq tendances inquiétantes menacent l’intégrité. Et la qualité des processus électoraux en Afrique », regrette l’institut d’étude et de sécurité.
Qui évoque des causes dont la première est le manque de confiance des partis politiques. Et des électeurs dans les organes de gestion des élections. Selon Afrobarometer, le nombre de citoyens africains ayant peu ou pas confiance dans leur commission électorale nationale. Est passé de 41 % à 55 % entre 2011/13 et 2021/23.
« Cette méfiance est profondément ancrée dans la constitution des organes de gestion des élections. Leurs processus de nomination manquent souvent de consultation. Et excluent largement les partis d’opposition et autres parties prenantes », analyse l’Institut.
Plateforme essentielle
Consciente de cette situation, la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (Ceeac) a franchi une étape majeure. En lançant le Réseau des organes de gestion des élections d’Afrique Centrale (Rogeac) à Bujumbura, au Burundi.
Ce réseau vise à promouvoir des élections crédibles, transparentes et inclusives dans la région. En renforçant la coopération entre les États membres. Le Rogeac, basé à Bujumbura, sera une plateforme essentielle. Pour l’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre les pays membres.
Selon Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante de la Rdc, cette initiative représente un moment clé pour la structuration de la gestion électorale en Afrique centrale. Huit pays de la région ont déjà confirmé leur adhésion au Rogeac. Qui a pour mission de promouvoir des élections pacifiques et transparentes.
Les participants à la rencontre inaugurale ont travaillé sur l’adoption de statuts. De règlements intérieurs et d’un plan de travail, en vue de l’élection d’un nouveau comité directeur.
Le lancement du Rogeac est un pas important vers une démocratie plus robuste en Afrique centrale. En favorisant des élections inclusives et apaisées. Cette initiative pourrait transformer le paysage électoral de la région et promouvoir une gouvernance démocratique plus efficace.
