Deux cadres du PPA-CI inculpés. Mardi, les autorités ivoiriennes ont arrêté Blaise Lasm et Nestor Dahi, tous deux secrétaires généraux adjoints du Parti des peuples africains–Côte d’Ivoire. Ils sont poursuivis pour appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, trouble à l’ordre public et non-respect d’une décision du Conseil constitutionnel. Leur avocate, Me Roselyne Serikpa, et le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djedje, ont confirmé l’information.
Le climat politique reste tendu en Côte d’Ivoire. En septembre, le Conseil constitutionnel a rejeté plusieurs candidatures d’opposants pour la présidentielle du 25 octobre. Parmi eux, Laurent Gbagbo, exclu en raison de sa radiation de la liste électorale et d’un déficit de parrainages.
L’opposition critique également la candidature à un quatrième mandat du président sortant Alassane Ouattara qu’elle juge inconstitutionnelle.
L’arrestation et l’inculpation de Blaise Lasm et Nestor Dahi ont été confirmées à l’AFP. Tous deux sont secrétaires généraux adjoints du Parti des peuples africains–Côte d’Ivoire (PPA-CI). Leur avocate, Me Roselyne Serikpa, ainsi que le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djedje, ont validé l’information.
Me Serikpa a précisé les faits reprochés. Les autorités poursuivent les deux hommes. Elles les accusent d’appels à l’insurrection, d’atteinte à la sûreté de l’État, de trouble à l’ordre public et de non-respect d’une décision du Conseil constitutionnel.
Mardi soir, le parti a publié un communiqué. Le parti a publié un communiqué mardi soir. Il y annonce que les autorités ont déféré les deux hommes au Pôle pénitentiaire d’Abidjan (PPA).
« Le PPA-CI dénonce avec vigueur cette nouvelle atteinte aux libertés individuelles et au droit d’expression politique », a-t-il ajouté.
Mi-septembre, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a lancé un avertissement. Selon lui, ceux qui contestent les décisions du Conseil constitutionnel tomberont sous le coup de la loi.
– Des cadres du PPA-CI entendus par la justice –
La Constitution ivoirienne limite les mandats présidentiels à deux. Pourtant, en 2016, une nouvelle Constitution entre en vigueur. Dès lors, le Conseil constitutionnel considère que le compteur des mandats repart à zéro.
Lundi, plusieurs cadres du PPA-CI, dont Damana Pickass, un des proches collaborateurs de Laurent Gbagbo, avaient été entendus par le procureur de la République.
« Il nous a mis en garde. En cas de trouble à l’ordre public sur tout le territoire, il nous interpellerait et nous placerait en détention », a affirmé M. Pickass à la sortie de l’audience.
Les autorités ivoiriennes ont arrêté onze membres du PPA-CI début août. Ces arrestations ont suivi des violences survenues à Yopougon, à Abidjan. Le procureur les poursuit pour « acte terroriste ». En conséquence, plusieurs cadres du parti de Laurent Gbagbo ont été placés sous mandat de dépôt. Cette vague répressive a intensifié les tensions à l’approche de la présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a rejeté la candidature de Tidjane Thiam. Ce rejet s’ajoute à celui de Laurent Gbagbo. Tous deux sont exclus de la présidentielle d’octobre 2025. En conséquence, les deux principaux partis d’opposition se retrouvent sans candidat.
Les deux partis ont appelé à une marche samedi à Abidjan, « pour la démocratie, la justice et la paix ».
Quatre candidats d’opposition affronteront Alassane Ouattara. Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et dissident du PDCI, figure parmi eux. Deux anciens alliés de Laurent Gbagbo entrent dans la course présidentielle.
Simone Ehivet Gbagbo, son ex-épouse, et Ahoua Don Mello, ancien ministre, se présentent chacun sous une bannière distincte. À leurs côtés, Henriette Lagou, déjà candidate en 2015, complète la liste. Ainsi, l’opposition apparaît divisée, mais reste déterminée à affronter le pouvoir en place.
Source : Agence France-Presse