Le 20 mai 2025, la parade sur le Boulevard de l’Unité de Yaoundé va se dérouler sans la majorité des partis politiques camerounais.
Sur 360 formations enregistrées au ministère de l’Administration territoriale, seules neuf fouleront le bitume de Yaoundé lors du grand défilé du 20 mai. Une sélection drastique officialisée par le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, dans un communiqué daté du 12 mai 2025. Parmi les heureux élus, le RDPC, l’UNDP, l’UPC, l’ANDP, le PCRN, le SDF, l’UDC, le FSNC et le MDR. Tous ont au moins un représentant au Parlement élu ou nommé.
Le préfet justifie sa décision par la nécessité de ne retenir que les formations réellement représentées sur la scène politique nationale. Mais cette logique fait grincer des dents. Car les partis d’opposition dénoncent une manœuvre d’exclusion et rappellent que 18 partis remplissent le critère d’avoir un élu. Pourtant, neuf d’entre eux ont été écartés. La question reste sans réponse claire pour comprendre les véritables raisons. En mars dernier, d’autres opposants avaient déjà exprimé leur frustration face à un espace politique jugé verrouillé. Pour eux, le défilé du 20 mai censé symboliser l’unité reflète au contraire une démocratie à plusieurs vitesses.
Le retour du PCRN
En 2024, le PCRN avait été exclu du défilé en raison de dissensions internes jugées risquées pour la sécurité. Cette année, il revient mais dans sa branche fidèle à Cabral Libii. Un retour qui ne dissipe pas les doutes sur les critères d’inclusion. Cette 53e édition de la fête du 20 mai risque d’accentuer la fracture entre pouvoir et opposition, surtout à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.
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