L’intégralité du communiqué conjointement signé ce jour à Douala par Ayissi Abena et Simon KALDJOB respectivement président de la fondation Camerounaise des consommateurs et celui du collectif des organisations des consommateurs du Cameroun.
« Nous organisations, la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO)et le Collectif désorganisations des consommateurs du Cameroun (COC), ont fait le surprenant constat de lire dans une lettre du Ministre des Finances adressée au Ministre de l’industrie que le Président du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) sollicite la suspension de l’octroi des agréments pour le bénéfice des avantages fiscaux et douaniers de la Loi de 2013 fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun, dans les secteurs de la meunerie, la métallurgie, la cimenterie et les oléagineux.
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La FOCACO et le COC s’offusquent contre cette attitude du Président du GECAM, l’un des importants meuniers dans la CEMAC, qui tente précisément de verrouiller le marché et d’empêcher le développement de nouveaux entrants. Ce type de comportement nuit à l’essor de nouveaux modèles économiques et entrave sérieusement les missions de l’Agence de promotion des investissements (API). Comme dans le sport, la concurrence est un stimulant qui incite les entreprises à se dépasser, favorisant ainsi l’innovation, la diversité de l’offre et des prix attractifs pour les consommateurs.
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La concurrence stimule ainsi la croissance et génère des gains substantiels pour l’État
du Cameroun. Un excédent de production dans ces secteurs impliquera l’approvisionnement des pays voisins donc une entrée de devises pour le pays. Aussi, le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure pour les Camerounais. Mobiliser la politique de concurrence pour le préserver constitue un levier puissant et efficace. La concurrence est un moteur déterminant de la prospérité économique car restreindre l’entrée aux nouveaux investisseurs pénalise l’emploi des jeunes camerounais diplômés.
La FOCACO et le COC exhortent le Gouvernement camerounais à rejeter purement et simplement la demande du Président du GECAM car les barrières réglementaires à l’entrée des marchés engendrent fréquemment des rentes concentrées au sein de groupes de pression au détriment d’une majorité de consommateurs et de l’État ».
















