La création du parc national Ma Mbed Mbed, dans la région de l’Extrême-Nord secoue l’actualité. Au cœur de cette tourmente se trouve la population Toupouri, qui rejette fermement le projet. Paul Atanga Nji a été envoyé en sapeur-pompier ce 12 février 2025.
Depuis des générations le peuple Toupouri vit de l’agriculture, de la pêche et de la cueillette. Pour ces populations locales, la création du parc Ma Mbed Mbed va réduire leurs possibilités d’exploitation des ressources naturelles. De plus, selon le peuple Toupouri, ce changement est survenu sans consultation préalable. Ils estiment que leurs voix n’ont pas été entendues, malgré leur lien profond avec cette terre ancestrale. De plus, ils voient dans ce projet une menace directe pour leurs moyens de subsistance. Leurs revendications ont explosé dans une manifestation à Kourbi, paralysant la route nationale 12, un axe vital reliant le Cameroun au Tchad.
Des habitants en colère
Les préoccupations de populations de Kourbi vont au-delà des simples activités économiques. La perte de leurs terres, symbolique et matérielle, est un facteur de division majeure. Cela soulève également un problème de gouvernance. Celui de l’absence de dialogue avec les populations locales et l’imposition du projet sans concertation.
Les autorités ont tenté d’apaiser la situation, mais leurs efforts restent vains. La situation à Kourbi a pris une tournure dramatique. Le 7 février 2025, la colère des habitants a culminé en une action de révolte. Ils ont séquestré des responsables locaux, dont le gouverneur et le préfet qui ont échappé de justesse à un lynchage.
Ce 12 février 2025, le ministre de l’Administration territoriale est intervenu pour tenter de calmer la situation. La visite de Paul Atanga Nji dans la région de l’Extrême-Nord a pour but de rétablir un dialogue constructif.
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Un nom jugé insultant
Dans une récente sortie, Maurice Kamto a dénoncé la méthode du gouvernement. Selon lui, la gestion de cette crise illustre un mépris pour les réalités locales. La création du parc ne tiendrait pas compte des rivalités foncières entre agriculteurs et éleveurs. En outre, le nom choisi pour le parc, « Ma Mbed Mbed » qui veut dire « incirconcis », est jugé insultant par les populations locales.
Le leader du Mouvement pour Renaissance du Cameroun (Mrc) suggère une solution plus inclusive. Il appelle à un nouveau décret, qui devrait être le fruit d’une concertation réelle entre toutes les parties prenantes. La crise autour du parc Ma Mbed Mbed est bien plus qu’un simple désaccord sur la gestion d’un territoire. Elle met en lumière le défi du respect des droits des populations locales.
