La création d’emplois au Cameroun a désormais de nouveaux critères qui sont imposés aux investisseurs pour bénéficier des cadeaux fiscaux.
En effet, une ordonnance a été signée le 18 juillet 2025 par le chef de l’Etat, Paul Biya. Un document qui modifie pour la 2è fois après 2017, le dispositif relatif aux incitations à l’investissement dans le pays. Le texte dont il est question, maintient des exonérations fiscalo-douanières qui vont de 5 ans à 10 ans. Aussi bien pendant les phases d’installation que d’exploitation.
Incitations à l’investissement
Et au bénéfice des porteurs de projets d’investissement à réaliser au Cameroun. Le texte apporte de profondes modifications à la première loi qui date du 18 avril 2013. Et parmi les innovations majeures, la nouvelle ordonnance. Fixant les incitations à l’investissement en République du Cameroun. Met l’accès sur l’obligation pour les porteurs de projets de créer plus d’emplois. Et de transformer les matières premières locales.
Ainsi donc par exemple, pour la réalisation de nouveaux projets d’investissements. Les potentiels bénéficiaires des cadeaux fiscaux prévus doivent remplir au moins deux des cinq critères d’éligibilité édictés par l’ordonnance présidentiel.
A savoir, « créer des emplois directs pour les Camerounais pendant les phases d’installation et d’exploitation. Avec un seuil d’un emploi au moins par tranche d’investissement programmé de cinquante (50) millions Fcfa. Pour les projets relevant du secteur industriel. Utiliser des ressources naturelles nationales à hauteur d’au moins 50% de la valeur des intrants. A l’exclusion de la main-d’œuvre, de l’eau, de l’énergie et des télécommunications ».
Et « pour les projets relevant du secteur des infrastructures de la grande distribution. Garantir la commercialisation d’au moins 40% de produits d’origine camerounaise. Augmenter la valeur ajoutée d’au moins 30%. Effectuer des opérations d’exportation et/ou d’expédition de produits finis manufacturés localement. Correspondant au minimum à 25% du chiffre d’affaires hors taxes ».
Aussi, les porteurs des projets d’extension doivent s’assurer que l’investissement programmé va augmenter la production de biens. Et services d’au moins 20%. Et que grâce aux exonérations fiscalo-douanières sollicitées, leurs effectifs de personnels vont croître d’au moins 20%. Par rapport aux effectifs en place avant la mise en œuvre du projet dont il est question.
Avantages fiscaux aux investissements
Par ailleurs, à la différence de la loi d’avril 2013, l’ordonnance du 18 juillet 2025 limite le bénéfice des avantages. Qui sont accordés aux investisseurs uniquement aux projets exécutés dans certains secteurs dits prioritaires. Comme l’agriculture, l’élevage et la pêche. L’industrie lourde, automobile et manufacturière. L’eau et l’énergie.
L’éducation et la santé. Le transport aérien, ferroviaire et maritime. Tourisme et loisirs. Infrastructures de la grande distribution. Et les infrastructures de stockage et de traitement des données numériques.
En somme, le niveau des exonérations en matière de fiscalités de porte et interne varie désormais. Selon que le montant du projet d’investissement à réaliser est de moins d’un milliard Fcfa. Compris entre un et cinq milliards Fcfa. Ou alors dépasse la barre de cinq milliards Fcfa. La nouvelle ordonnance étend aussi ces avantages fiscaux aux investissements réalisés dans les zones économiques.
Et dans ce cas, alors que les exonérations prévues pendant la phase d’installation couvrent toujours une période de 5 ans. Celles prévues pendant la phase d’exploitation couvrent exceptionnellement une période de 7 ans.