L’opposition en Côte d’Ivoire dénonce une embuscade électorale et pense qu’il s’agit d’une candidature de trop pour Alassane Ouatara.
L’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire est au cœur de moult controverses. La Commission Électorale Indépendante (CEI) a enregistré 60 candidatures pour la prochaine consultation présidentielle. Un record historique pour le pays. La prochaine étape revient au Conseil constitutionnel, chargé d’examiner les dossiers. Pour publier la liste définitive des candidats retenus.
Mais déjà, les langues se délient, chacune se demandant si Alassane Ouattara peut briguer un quatrième mandat. Agé de 83 ans, le président sortant, qui a déposé mardi 26 août sa candidature est fortement critiqué par l’opposition. Elle qui soulève des questions de légalité pense que ce mandat serait de trop. Même si la décision réjoui ses partisans. Au pouvoir depuis 2011, il brigue ainsi un quatrième mandat.
Jurisprudence
« Après mûre réflexion et en toute conscience, je vous annonce que j’ai décidé d’être candidat. A l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Je suis candidat parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat. Et ma santé le permet », avait annoncé le président sortant.
Selon un juriste, cette démarche découlerait en effet d’une jurisprudence. « Le Conseil constitutionnel a tranché en sa faveur en 2020 », avait-il relevé. Pour l’heure, l’opposition ivoirienne est vent debout contre un quatrième mandat. « Je suis contre le quatrième mandat. Trop, c’est trop. La Constitution interdit à un citoyen de faire plus de deux mandats. Et toi, tu es là, tu veux en faire quatre. Le troisième mandat qu’il finit, là, est illégal », avait dénoncé Laurent Gbagbo.
A en croire un enseignant-chercheur à l’université Alassane Ouattara, de Bouaké, « Il y a ceux qui défendent la continuité de la Constitution de 2000 avec celle de 2016, et qui disent qu’il n’y aurait pas de rupture entre les deux textes ; que la limitation de mandat dans la Constitution de 2000 est valable dans la Constitution de 2016. Pour cette raison, Ouattara ne devrait pas se présenter en 2020 et encore moins en 2025 ».
Liste des candidatures
- Mohamed Kouakou N’DA
- Yves Michel Junior DABE
- René Adoh BROU
- Henriette LAGOU
- Mé N’GUESSAN
- Désiré Kouamé N’GUESSAN
- Jean-Louis BILLON
- Dinignanko COULIBALY
- Olyvier TRA BI KOUETY
- Norbert Sehi BALLO
- Jean-François EHOUSSOU KOUASSI
- Jean Remy ATHACOU
- Namory TRAORÉ
- Kouamé Armand KOFFI
- Landry N’GORAN
- Evrard Koffi N’GORAN
- Pascal AFFI N’GUESSAN
- Justin Roméo AGBOLI BROU
- Augustin GNONGONE BI DOUA
- Marcel AKRÉ SONGON
- Félicité GBAGRE GBEGUEHI
- Sékou SANGARÉ
- Olivier VAMY DJÉ BI DJÉ
- Mamadou SOUMAHORO
- Appolinaire DOU BI TIÉ
- Tidjane THIAM
- Hermann ANKEMAN NIAMKÉ BILÉ
- Xavier KOUASSI
- Charles Kader GOORÉ BI ZIH
- Simone EHIVET GBAGBO
- Wilfried Amagou ZAHUI
- Armand YAO KOFFI
- Guillaume GUEI
- Cyril Baï Oga WAKALLERT
- José Abel GUEDE
- Soco KOHI
- Thomas Brice NOBA
- Michael LOUOBA
- Laurent GBAGBO
- Lamoussa DJINKO
- Kevin FIENI KOFFI
- Andrée Jocelyne DOUAROU ZOH
- Ahou DON MELLO
- Antoine ASSALÉ TIÉMOKO
- Alassane OUATTARA
- Vincent TOH BI
- Koffi Adjoua Pauline épse PAPOIN
- Minplé Félix TOKPA
- Loulou YORO
- Luc Armand BONNAHIN
- Koffi Sylvie Marie Claire ETTIEN
- Adissa TOURÉ
- Abel Naki GOLOU
- Amadou DIABY
- Aboubakar SANOGO
- Amary Denisard Delavalette KOUAMÉ
- Lassina BAMBA
- Gnoleba Remy SERI
- Hermann Essan KOUAMÉ
- Bladi Dessie Carine Epse DAVISOM