Dans la nuit du 24 au 25 mars 2025, un avant-poste militaire camerounais situé à Wulgo, dans la région de l’Extrême-nord, a été attaqué par des éléments de Boko Haram. Cette attaque a fait au moins 19 morts et une vingtaine de blessés dans les rangs de l’armée camerounaise.
D’après les informations recueillies, les assaillants, venus du Nigeria voisin, ont tendu une embuscade aux soldats en poste. Bien armés et utilisant des technologies sophistiquées, les terroristes ont pris les militaires par surprise. Un officier militaire, qui a souhaité garder l’anonymat, a confirmé l’ampleur de l’attaque. Les autorités locales n’ont pas encore publié de bilan officiel, mais plusieurs sources sécuritaires évoquent l’une des attaques les plus meurtrières de Boko Haram dans la région depuis 2014.
L’attaque a également été confirmée par plusieurs médias locaux. Un responsable local a indiqué que l’enquête était en cours pour déterminer l’exactitude des chiffres et les circonstances précises de l’assaut. Les pertes humaines sont lourdes. Le gouvernement et les forces armées camerounaises ont déployé des renforts pour sécuriser la zone et poursuivre les assaillants. Toutefois, cette attaque ravive les préoccupations concernant la gestion de la sécurité dans la région, où Boko Haram est actif depuis plus de dix ans.
Réactions politiques
Maurice Kamto, leader du Mrc, a exprimé ses condoléances aux familles des soldats tués et a adressé des vœux de rétablissement aux blessés. Il a également dénoncé l’inaction du haut commandement militaire face à la recrudescence des attaques. Kamto a suggéré un renouvellement des responsables militaires et souligné la nécessité d’améliorer les conditions logistiques et morales des troupes.
De son côté, Me Akere Muna, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats, a fait part de sa consternation. Il a déploré le manque d’attention médiatique, soulignant qu’en dépit de l’importance de l’attaque, la plupart des médias camerounais ont privilégié d’autres sujets, notamment le football et la célébration des 40 ans du parti au pouvoir.
Cette nouvelle attaque de Boko Haram à Wulgo dans l’Extrême-Nord rappelle une fois de plus la menace persistante du groupe terroriste, toujours actif et capable de frapper les forces armées camerounaises avec une grande brutalité.