Après l’injection des 60 premiers mégawatts, Nhpc annonce la mise en service de 6 nouveaux groupes. Ce qui portera à 420 mégawatts la capacité de production globale de cette infrastructure hydroélectrique, qui couvrira 30 % des besoins en énergie du pays, pour un coût total évalué à environ 800 milliards de Fcfa. Le 10 mai 2024, les premiers 60 megawatts (Mw) d’électricité produits par le barrage de Nachtigal ont été injectés sur le Ris, le Réseau interconnecté Sud.
Une avancée majeure du projet de construction de ce grand projet hydroélectrique. Ce qui porte à 93%, le taux d’avancement global du chantier exécuté par l’entreprise Nachtigal hydro power company (Nhpc), fin avril 2024. Pour la Nhpc,: « la synchronisation et le couplage du groupe n°1 de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal au réseau électrique constituent une réalisation majeure pour le projet. Cette étape cruciale permet désormais l’injection de 60 mw d’électricité verte et compétitive sur le Réseau interconnecté Sud, contribuant ainsi à réduire la dépendance du Cameroun aux combustibles fossiles et à améliorer la sécurité énergétique du pays ».
Barrage de Nachtigal : mise en service de son premier groupe
Avec 17% de réalisations restantes, ce projet propulsera le Cameroun au rang des pays exportateurs d’énergie, doté du plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique centrale, l’un des plus importants d’Afrique subsaharienne. Nhpc annonce pour la fin d’année 2024 (septembre), la livraison complète de 6 autres groupes de l’aménagement du barrage. Sa capacité totale de production s’élèvera à un volume de 420 Mw, soit une couverture de 30% des besoins énergétiques du Cameroun.
Selon Gaston Eloundou Essomba, Ministre de l’eau et de l’énergie, « cette énergie propre et moins chère, contribuera à améliorer la qualité la qualité de vie des Camerounais, à stimuler la croissance économique et à contribuer activement au développement social du pays. Cette opération historique marque le début d’une nouvelle ère pour l’accès à l’énergie au Cameroun, promettant des avantages considérables pour les ménages et les industriels Camerounais ».
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Cette déclaration ministérielle est diversement appréciée par les populations qui caressent le rêve d’assister à la fin des délestages. « Faire croire, comme l’a fait il y a quelques jours le ministre de l’eau et de l’Energie, qu’en injectant les premiers 60 MW produits à Nachtigal dans le Réseau Interconnecté Sud, il y aurait un répit dans le délestage de la fourniture de l’énergie électrique, relève tout simplement de délires auxquels nous a habitués le Ministre », pensent les populations.
Elles qui affirment par ailleurs qu’on ne peut pas comprendre qu’en plus de cinq ans de fonction dans ce département ministériel, il ‘le ministre Ndlr) n’ait toujours pas intégré le fait que ce déficit d’approvisionnement en énergie électrique est structurel. Et la construction de centrales (hydro)électriques de faible (moins de 200MW) ou moyenne (moins de 500 MW) puissance n’y changera fondamentalement pas grand-chose. « Au mieux, la mise en service de centrales de moyenne puissance donnerait un répit de 3 à 4 ans maximum. Aussi l’injection de 60 MW dans le niveau de gap qui se dégage de ces deux dernières données n’aurait, il va de soi qu’un effet dérisoire, voire imperceptible », croient-elles.