Des travaux d’urgence pour le traitement des nids de poule sur la nationale n° 3, (Axe Yaoundé-Douala) ont été annoncés par le ministre des Travaux publics il y a quelques jours.
Lesdits travaux ont été entamés le 2 novembre 2024, pour, nous fait-on savoir, parer au plus urgent sur cet itinéraire à fort trafic, en attendant le démarrage des travaux confortatifs. C’est du moins, ce qui se dit dans les couloirs du ministère des travaux publics. Nos sources nous font savoir que deux équipes ont été mobilisées pour aller plus vite. Un groupe de techniciens intervient du côté de Yaoundé et l’autre est dans le Littoral. Les estimations des travaux sont à 35km de route déjà traités.
Au ministère des transports, ces interventions sont jugées nécessaires pour « améliorer temporairement les conditions de circulation, en attendant la mise en place de travaux plus approfondis et durables».
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Chez certains usagers cela n’est rien d’autres que des dépenses inutiles : « le Cameroun crée toujours des niches de dépenses inutiles. Donc on va faire le même travail deux fois. On vient d’abord traiter les nids de poules, ensuite on va revenir pour refaire le goudron. Ce sont des dépenses supplémentaires sous le vocable Urgence. Après il faut attendre des années entières, les mêmes trous vont revenir et ainsi de suite», a réagi, Charles Bodulè, transporteur .
Dans l’analyse de la situation, il est clairement établi que « l’axe Yaoundé-Douala, avec plus de 240 km, reste l’une des artères les plus importantes du Cameroun ». Cet axe à lui tout seul, représente un grand boulevard économique, reliant Yaoundé à Douala, l’une des grandes métropoles économiques du pays.
Pour les économistes, partant du port de Douala, c’est une infrastructure importante pour l’acheminement des produits manufacturiers. C’est un principal point d’entrée et de sortie des produits locaux vers des pays voisins. C’est le point de rencontre de trois grandes régions du Cameroun à savoir, le Centre, l’Ouest et le Littoral. Des localités qui représentent une grosse part de l’économie nationale. C’est un axe stratégique pour le commerce sous régional. Les camions transportant des marchandises à destination de la Rca, du Gabon, du Tchad passent également par cette route.
D’année en année, la route Yaoundé-Douala a subi de nombreuses dégradations, rendant difficile la circulation, non sans conduire à un ralentissement des vitesses. La conséquence est visible. Il faut mettre en moyenne 7 à 8 heures pour couvrir 240 kilomètres. Les distances sont devenues plus longues.
