Israël Katz, ministre israélien des Affaires étrangères, a affirmé vendredi attendre de ses alliés qu’ils « se joignent à Israël » pour « attaquer l’Iran » si la République islamique s’en prenait à son pays, en recevant ses homologues français et britannique.
« Israël attend de la France et du Royaume-Uni qu’ils disent clairement et publiquement à l’Iran qu’il est interdit d’attaquer Israël et que si l’Iran attaque, la coalition emmenée par les Etats-Unis se joigne à Israël, non seulement pour le défendre mais aussi pour attaquer des cibles importantes en Iran », a-t-il dit, selon un communiqué de son bureau.
Le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné, a lui jugé « inconvenant de parler de riposte et de préparation de riposte israélienne, même défensive, alors que nous oeuvrons à un accord diplomatique ».
« La diplomatie doit oeuvrer maintenant (…) et nous travaillons à éviter cette riposte iranienne », a-t-il insisté, alors que le Hezbollah libanais et l’Iran se sont dit « obligés » de riposter après les assassinats du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, imputé à Israël, et du chef militaire du Hezbollah dans une frappe israélienne.
Les Etats-Unis « surveillent les plans d’attaque de l’Iran et de ses alliés » et sont « bien positionnés dans toute la région pour défendre Israël et protéger le personnel et les installations américaines », a déclaré le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin lors d’un entretien téléphonique avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon un communiqué de son bureau.
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Alors que depuis des mois, la communauté internationale s’inquiète d’un débordement régional du conflit, M. Séjourné a lui dit vouloir « passer des messages très très clairs à la fois aux Israéliens, au Hezbollah et également à la partie iranienne pour éviter l’escalade dans la région ».
Les discussions sur un cessez-le-feu et une libération des otages se sont achevées vendredi à Doha après que les médiateurs américain, qatari et égyptien ont soumis une nouvelle proposition de compromis à Israël et au Hamas.
Les pourparlers reprendront la semaine prochaine au Caire mais le mouvement islamiste palestinien a d’ores et déjà désapprouvé les « nouvelles conditions » de l’accord présenté par les médiateurs qui tentent de parvenir à un accord pour un cessez-le-feu assorti de la libération des otages emmenés par le Hamas dans la bande de Gaza où Israël et le mouvement islamiste sont en guerre depuis plus de dix mois.
« On est dans un moment et dans quelques jours qui sont clés dans ce conflit qui n’a que trop duré », a martelé le ministre français.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque inédite du Hamas en Israël le 7 octobre qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.
Au moins 40.005 Palestiniens ont été tués dans les représailles israéliennes, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
Source: Agence France-Presse