Le 23 mai 2025, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense a lancé un vaste recrutement de 1800 commandos du Bir pour les personnes de sexe masculin âgées de 18 à 23 ans.
L’armée camerounaise muscle ses effectifs. L’objectif est de recruter 1800 jeunes Camerounais pour intégrer le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), l’unité d’élite de l’armée de terre. Selon le communiqué publié par le ministère de la Défense, les sélections se dérouleront du 12 juillet au 9 août, dans les chefs-lieux des dix régions administratives.
Coté critères, les règles sont strictes. Tout d’abord, les candidats doivent être de nationalité camerounaise, âgés de 18 à 23 ans, célibataires et sans enfant. Et seuls les hommes sont concernés. La moralité exemplaire est également exigée. Sur le plan judiciaire, aucune condamnation ne sera tolérée. Sur le plan physique, les recrues doivent mesurer au moins 1,66 mètre et devront réussir des épreuves médicales, sportives et intellectuelles. Le côté académique est plutôt favorable à la masse. Car les diplômes exigés sont le certificat d’étude primaire (Cep) ou l’équivalent First school leaving certificate (Fslc).
Contexte sécuritaire tendu
Ce recrutement n’est pas anodin. Il intervient dans un contexte sécuritaire tendu où en plus des guerres, le Cameroun fait face au phénomène de désertions massives dans les rangs de son armée. Rappelons que depuis 2015, les commandos du BIR sont engagés contre Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord. Tandis que dans les zones anglophones, l’insurrection séparatiste perdure. Dans la région de l’Est, le pays fait face aux attaques des groupes armés centrafricains.
Face à cette pression croissante, le ministère renforce ses effectifs. Ce nouveau recrutement, après celui de 2000 commandos en 2023, s’inscrit dans une stratégie de réarmement humain. Le Bataillon d’intervention rapide est un corps d’élite réputé pour sa discipline et son efficacité. Il reste un maillon essentiel de la défense nationale.