Le ministère de l’agriculture et du développement rural en collaboration avec la plateforme des organisations paysannes de l’Afrique centrale, Propac, vient d’organiser à Douala une réflexion sur le développement du secteur agropastoral et halieutique dans le but de mettre sur pied un plan stratégique.
C’est une évidence. La région d’Afrique centrale qui est l’espace de la Cemac et de la Ceaac regorge d’énormes ressources naturelles. Elle occupe une position charnière qui lui permet d’assurer la continuité physique des espaces africains que sont l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Australe et du Nord. Bien plus, ses bassins hydrographiques constitués de fleuves et de lacs d’une part et sa façade maritime avec l’océan Atlantique d’autre part offrent d’importantes opportunités en matière d’hydroélectricité et de ressources halieutiques tant pour la pêche que par l’agriculture.
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« Cette bonne hydrographie est aussi un atout pour l’irrigation des cultures, stratégique pour accroitre la productivité des facteurs agricoles. Riche en essences avec les forêts du bassin du Congo, second massif forestier mondial, la région d’Afrique centrale est à juste titre, le second poumon de la planète après les forêts de l’Amazonie, qu’il convient d’exploiter de façon durable », estiment-ils. Poursuivant, ils soutiennent que « la bonne fertilité des sols combinée au couvert végétal doté de vastes pâturages offrent d’importantes possibilités pour le développement des productions végétales et animales à l’instar de l’élevage pastoral ».
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Une agriculture familiale peu marchande Mais au-delà de tous ses avantages et richesses qu’offrent la nature, il est surprenant de constater que « les activités agricoles sont dominées par l’agriculture familiale aux moyens rudimentaires qui pourvoie essentiellement aux besoins de subsistance des ménages ruraux constituant dans la majorité des Etats plus de 60 pour cent de la population. Cette agriculture familiale et peu marchande ne contribue toujours pas significativement à la formation du Pib, la productivité des actifs agricoles reste encore très faible.
La production domestique agricole de l’Afrique centrale n’assure qu’une faible couverture des besoins alimentaires régionaux ce qui renchérit au fil du temps la facture des importations des denrées alimentaires à l’instar des céréales, de la viande, du poisson et des oléagineux ».
















