A peine 20 minutes qu’aura duré l’audience de ce 11 novembre 2024 sur l’affaire Martinez Zogo au Tribunal Militaire de Yaoundé. Et le colonel Missé Njonè, président a lu les décisions de la collégialité portant sur les exceptions soulevées par les avocats de la défense.
Comme il fallait s’attendre, les conseils de la défense n’ont donc pas été surpris du rejet de toutes leurs exceptions formulées jusqu’ici. Dans les faits rapportés par nos confrères, les juges ont soutenu leurs arguments, estimant « qu’en l’état actuel du procès, il était prématuré de demander la reconstitution des faits comme le veulent les avocats de l’homme d’affaires Amougou Belinga ou encore de rejeter certaines pièces de l’enquête préliminaire et du dossier d’instruction », nous explique LN, présent à l’audience et qui nous explique encore que le tribunal a aussi jugé également non fondé la requalification des faits de certains accusés, et la demande d’application de l’ordonnance de renvoi querellée du 1er décembre 2013 qui avait autorisé la libération de Jean Pierre Amougou Belinga et de Léopold Maxime Eko Eko, l’ancien patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE).
Pour certains professionnels du droit, « c’est une procédure qui risque être trop longue dès lors que les parties ont des ont chacune leur lecture des lois et que c’est une affaire bien complexe. Le procès risque donc être trop long à partir du moment où la défense va faire appel aux décisions rejetant les exceptions soulevées. L’autre possibilité pou faire avancer le procès c’est d’accorder des libertés provisoires ce qui n’est pas le cas dans une procédure criminelle où il y a eu mort d’homme», explique Me Simon Serge Kack Kack, avocat au Barreau du Cameroun.
Restant toujours dans le procès, l’on nous apprend que les juges insistent de voir la DGRE rejoindre le côté de la défense comme civilement responsable du journaliste Martinez Zogo. Une situation qui n’a toujours pas été du gout de ce service de renseignement qui veut s’y soustraire depuis l’ouverture dudit procès en mars 2024. L’audience a été renvoyée au 2 décembre 2024 avec l’espoir de voir les débats aller au fond.