Les dernières statistiques du Ministère de la santé, relèvent que 96% des accros aux drogues sont des célibataires.
Au terme des activités de la Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic de drogue, Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique, a fait comprendre à l’opinion nationale et internationale qu’en «2023, les Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) ont enregistré 2057 patients, dont 1125 nouveaux cas.
L’analyse de ces données ressort que la tranche d’âge de 19-32 ans est la plus exposée, 96% des cas recensés sont des célibataires, 68% des sujets poursuivent leur scolarité et 41% sont constitués de personnes inactives ou sans profession », précision fait par monsieur le ministre de la Santé qui ne s’est pas arrêté là.
Dans ses déclarations, on a pu retenir que : « dans 65,73% des cas, les usagers de substances psychoactives recherchaient un équilibre personnel ».
79% de célibataires dans les boissons alcoolisées
Dans la courbe des consommations, il a été bien précisé que « les drogues consommées sont essentiellement le tabac fumé, avec une prévalence annuelle de 72%, le cannabis est fumé par 72%, les boissons alcoolisées par 79% de personnes et le tramadol par 50%.»
Dans les milieux sanitaires, il ressort que, la consommation de tous ces produits toxiques, ont des incidences considérables sur la santé, il a été cité entre autres, la comorbidité psychiatrique, les troubles de la personnalité, les troubles psychotiques, les troubles dépressifs majeurs, la dépendance et les actes autodestructeurs.
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Une situation assez préoccupante d’ailleurs, qui a poussé le ministère de la santé, à adopter un Plan stratégique de lutte contre les drogues pour la période 2024-2030. « Ce Plan stratégique national de lutte contre les drogues nourrit la légitime ambition de réduire significativement l’offre, la demande et les conséquences de l’usage des drogues au Cameroun d’ici 2030 », a expliqué Manaouda Malachie.
Il s’agit de mettre en branle quatre axes à savoir, la réduction de l’offre de drogues, la réduction de la demande de drogues, la réduction des risques liés à la consommation de drogues, et la réorganisation de la réponse institutionnelle de la lutte, avons-nous entendu dire.
Yves Laurent Kellé Dadou