Eliane Ndzié agée de 18 ans ne reviendra plus jamais de sa chambre. Cette élève de Terminale A4 au lycée de Mballa II s’est donné la mort le 19 juillet dernier après son échec à l’examen.
Trois jours après les faits, le silence de mort règne toujours au domicile d’Eliane Ndzié, au quartier Rue Manguier à Yaoundé. En effet, tout commence après la publication des résultats du bac général le 18 juillet dernier. Malgré les recherches acharnées, le nom d’Eliane Ndzié reste introuvable sur les listes officielles. Sa famille tente de la consoler, mais c’est peine perdue. Vers 20 heures, la jeune fille s’enferme dans sa chambre et malgré la tristesse, rien ne présageait une telle fin. « Nous pensions qu’elle dormait », confie Alicia, sa sœur aînée, la voix brisée par l’émotion.
À 5 heures du matin, l’horreur se révèle quand la famille découvre le corps inerte d’Eliane Ndzié. Une bouteille d’eau de Javel ouverte gît à ses côtés. Malgré la course désespérée vers l’hôpital le plus proche, il est déjà trop tard car Eliane Ndzié est déclarée morte. Son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital Jamot de Yaoundé.
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Tendance mortifère
Ce drame n’est malheureusement pas isolé au Cameroun et les chiffres glacent le sang. En 2020, Cabrel âgé de 16 ans avait choisi la même issue tragique après son échec au Bepc. Deux ans plus tard, Deschannel Ngangang met fin à ses jours avec de l’herbicide après son troisième échec au probatoire. Elle était élève de première C au Lycée bilingue de Bassamba, dans le département du Ndé.
L’année 2023 confirme cette tendance mortifère. Le jeune Chouffo, élève au lycée de Balessing, avale de l’eau de Javel après son bac raté. Johanna Michelle Owona ingère du « remède de souris » suite à son échec au probatoire. Cependant, ces tragédies révèlent une réalité sociale. Certains adolescents sombrent dans une détresse silencieuse après un échec scolaire.