Le 20 août 2025, la Première région de gendarmerie du Centre a présenté les auteurs présumés d’un crime passionnel. Safira Ramadan et ses complices comparaissent pour l’empoisonnement d’Elodie Ekotto âgé de 16 ans.
L’affaire débute le 19 juillet 2025. Ce jour-là, le corps de l’adolescente est découvert dans une allée sombre du quartier Rue Manguiers à Yaoundé. Or, tout commence par une simple fugue familiale. En effet, Elodie Ekotto avait quitté le domicile parental quelques jours auparavant. Par conséquent, elle trouve refuge chez Hassan, un voisin complice. Ce dernier facilite alors les rencontres entre la jeune fille et son petit ami.
Cependant, un autre voisin nommé Safira Ramadan, nourrit une jalousie grandissante. Effectivement, le jeune homme manifeste des sentiments pour Elodie. Néanmoins, malgré ses avances répétées, l’adolescente refuse catégoriquement ses propositions. La situation bascule lorsqu’Elodie demande de la nourriture à son prétendant, vu la situation précaire dans laquelle elle se trouve. « J’ai faim », lui confie-t-elle alors.
«Arata tchop die»
Aussitôt, Safira saisit cette opportunité et se rend donc à la boutique pour acheter un pain au chocolat. Mais là, il y ajoute de l’«arata tchop die», un poison violent destiné aux rongeurs. Ensuite, il retourne vers sa victime avec son piège mortel. Dès lors, Elodie Ekotto consomme l’aliment empoisonné sans méfiance. Rapidement, elle ressent des douleurs abdominales intenses. Puis, elle s’effondre brutalement. Face à cette situation, Ramadan panique totalement. Il transporte alors le corps inerte et le jette derrière une maison voisine. Par la suite, Safira Ramadan planifie sa fuite. Son oncle Ibrahim et son frère Abdou l’aident à l’organiser.
D’abord, le meurtrier présumé se cache dans son village natal dans le département du Noun. Ensuite, il rejoint Douala chez sa tante pour échapper aux recherches. Toutefois, les enquêteurs remontent sa piste grâce à une dénonciation anonyme. « Un numéro nous a appelés pour signaler certains faits », explique le commandant Henri Danzabe, chef du service de recherche judiciaire. Finalement, cette information permet l’arrestation de tous les suspects.
Pendant ce temps, le père d’Elodie, Yves Prospère Ekotto, témoigne : « J’ai reçu la nouvelle froidement », confie-t-il. « On m’a fait comprendre que ma fille avait fugué ». Après la reconstitution des faits, les présumés coupables méditent désormais leur sort derrière les barreaux en attendant leur jugement.