120 femmes victimes de violences, se sont réunies à Douala sous la férule de l’International Day for the Elimination of Violence against Women.
Les violences faites aux femmes n’échappent nullement au regard des sciences sociales malgré leur appropriation par les luttes féministes. Et le travail social qui les a érigées en un enjeu politique. En Afrique, les violences faites aux femmes sont désormais un phénomène banal. En 2021, une étude de l’OMS établissait que 65 % des femmes en Afrique centrale. Et 40% en Afrique de l’Ouest en ont subi.
Au Cameroun, en particulier, les chiffres communiqués par diverses sources et institutions, depuis le début de l’année 2024, sont accablants. L’on note, en l’occurrence, une montée constante des féminicides largement relayés dans les réseaux sociaux.
Violence verbale
Le dimanche 23 novembre, l’International Day for the Elimination of Violence against Women. Sous la conduite de l’honorable Nourane FOSTER, a résonné d’une force particulière à Douala. Plus de 120 femmes se sont réunies à l’Élites Office Akwa. Question d’inaugurer les 16 jours d’activisme en mettant des mots sur la violence verbale.
violences faites aux femmes : les populations de Douala vent debout
Cette année, l’accent a été mis sur la violence des mots, du ton, du regard, du silence. Ces coups invisibles qui ne laissent pas de bleus sur la peau. Mais des cicatrices profondes dans le cœur et l’esprit. Des phrases comme « Tu ne sers à rien », les critiques blessantes, les moqueries déguisées en humour, le mépris. Les injures, les menaces, ou encore le silence volontaire utilisé pour contrôler, sont des violences du quotidien, banalisées, mais destructrices.
Différentes formes de violence
La conférence a été un moment puissant et bouleversant. Des femmes ont osé prendre la parole, libérant leurs vérités à travers des témoignages courageux. Malgré les larmes et les silences lourds, une immense force collective s’est dégagée.
Grâce à ces partages authentiques, les participantes ont pu identifier les différentes formes de violences. Mettre des mots sur ce qui fait mal, apprendre à affronter ces situations. Et, pour beaucoup, commencer enfin un processus de libération.
















