Les Organisations de la société civile (Osc) et les médias s’allient pour combattre les violences basées sur le genre (VBG). Un phénomène très répandu au Cameroun.
Le projet est intitulé « Riposte aux VBG : implication des autorités locales et des leaders communautaires ». Selon nos informations, il a été mis en application dans quatre régions du Cameroun. Il s’agit précisément de la région du Littoral. Du Centre, de l’Est et du Sud. Il va s’étaler sur une période de 3 ans.
Alors, ledit projet a été porté par l’Association pour la Valorisation de la Femme (l’AVAF). Aussi, il est financé par le Fonds d’Affectation des Nations Unies pour l’Élimination de la Violence à l’Égard des Femmes.
En somme, cette démarche s’inscrit dans la « dynamique de lutte contre les violences basées sur le genre », explique-t-on. Et autour des actions il y a les acteurs de la société civile, les autorités administratives, traditionnelles et religieuses.
44% des femmes ont subi des violences conjugales
Aussi, il y’a les Forces de maintien de l’ordre ainsi que les medias pour tordre le cou à ce phénomène. Selon les statistiques, 39% de femmes ont subi des actes de violences physiques. Et 44% des femmes en union ou en séparation de mariage ont subi les violences conjugales. C’est contenu dans l’Enquête démographique et de santé du Cameroun (Edsc, 2018).
violences faites aux femmes : les populations de Douala vent debout
Alors depuis son lancement en juillet 2022, le projet a généré des expériences riches et diverses. Incluant des approches innovantes, des succès et des défis. Qui constituent un capital précieux de bonnes pratiques et de leçons apprises.
Ainsi donc dans l’atelier de synthèse tenu il y a quelque temps à Yaoundé, il fallait vulgariser les expériences acquises. Plus spécifiquement il a été question de présenter les bonnes pratiques et les leçons apprises.
Aussi, il a été question d’offrir une plateforme d’apprentissage mutuel pour les organisations partenaires. Et les parties prenantes locales sur des approches efficaces de gestion des VBG. D’analyser collectivement ce qui a bien fonctionné, ainsi que les obstacles rencontrés. Et bin évidemment les solutions apportées.
Engager les médias
Autres attentes, encourager l’adoption et l’adaptation des approches réussies par d’autres acteurs et dans d’autres contextes. Engager les médias et les autres parties locales pour une meilleure compréhension des enjeux de la gestion des VBG. Et une large diffusion des messages clés du projet. Consolider les liens entre les partenaires du consortium, les autorités locales, les leaders communautaires. Et les médias pour une riposte coordonnée et efficace.
Selon le constat établi, « les violences basées sur le genre sont un problème répandu et persistant au Cameroun, ce phénomène affecte principalement les femmes et les filles. avec une prévalence accrue dans les zones de crise. Les formes courantes englobent les violences conjugales. Les mariages forcés, les agressions physiques et sexuelles, et la violence numérique », soulignent les chercheurs.
Et il faut ajouter à cela des facteurs tels que : « l’insécurité, la pauvreté, les normes patriarcales et l’inadéquation des lois. Et des ressources qui augmentent plutôt le problème. Ce n’est pas pour dire que les efforts ne sont pas faits. Mais il en faut davantage en associant la société civile », va soulever Oscar Ebuki.