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Visite d’État : Trump et Charles III, deux personnalités à l’opposé

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Trump contre Charles III : la visite d’État du président américain au Royaume-Uni met en lumière un contraste saisissant. D’un côté, un chef d’État imprévisible et provocateur ; de l’autre, un roi courtois, engagé pour l’environnement et le dialogue interreligieux.

Charles III a 76 ans, Donald Trump 79. Ils sont tous les deux richissimes, divorcés et remariés – deux fois pour Trump, une fois pour Charles III. Et ils aiment l’Écosse, où était née la mère de Donald Trump.

Les points communs entre les deux hommes restent limités. Pourtant, Charles III invite Donald Trump à une deuxième visite d’État. Une telle invitation n’a aucun précédent pour un président américain. Le geste surprend, malgré leurs divergences affichées. Le roi mise sur la continuité diplomatique.

Donald Trump se définit comme « un grand fan du concept de la famille royale et de la famille royale » britannique sur laquelle il ne tarit pas d’éloges. « Ce sont des gens formidables », a-t-il encore déclaré en juillet en Écosse.

– Entre divergences assumées et gestes d’État, un contraste royal –

Donald Trump reconnaît des divergences avec Charles III. « Nous avons des points de vue différents, mais nous nous entendons bien », déclare-t-il sur GB News. Il admet que le roi reste attaché aux restrictions environnementales. Le président préfère une approche plus libérale. Leurs visions s’opposent, mais le ton reste cordial.

Le roi défend la planète depuis plus de 50 ans. Mais ce n’est pas le seul point de désaccord avec Donald Trump. Leurs visions divergent sur l’environnement, la diplomatie et les valeurs sociales. Le contraste s’affiche jusque dans les gestes symboliques. La visite met en lumière ces oppositions.

Charles III reçoit Volodymyr Zelensky à Sandringham début mars. La rencontre intervient après son passage controversé à la Maison-Blanche. Le roi l’accueille à nouveau en juin pour un déjeuner privé. Fin août, il salue « le courage et l’esprit indestructibles du peuple ukrainien ». Le geste marque un soutien symbolique à l’Ukraine.

Donald Trump évoque l’annexion du Canada. Le pays reste sous l’autorité symbolique du roi Charles III. En mai, le souverain s’y rend pour 24 heures. Malgré son traitement contre le cancer, il lit le discours du Trône. La cérémonie marque la réouverture du Parlement canadien.

Le gouvernement canadien défend des principes clairs. La primauté du droit, l’autodétermination et la liberté restent au cœur de son engagement. « Ces valeurs sont chères aux Canadiens », affirme-t-il. Il promet de les protéger avec détermination.

– Respect des religions –

Le roi est le « gouverneur suprême » de l’Église d’Angleterre et un « anglican engagé ».

Mais il se fait un « devoir » de protéger la diversité religieuse au Royaume-Uni.

Le roi Charles III mise sur l’inclusion religieuse. En mai 2023, il invite les représentants des principales confessions à son couronnement. Il les reçoit à plusieurs reprises depuis. Cette année, il inaugure l’aile Charles III d’un centre d’études islamiques à Oxford. Le geste marque son engagement envers le dialogue interreligieux.

Donald Trump revendique un attachement aux valeurs religieuses. Presbytérien par sa mère, il se dit non confessionnel depuis 2020. Il défend les « principes judéo-chrétiens des pères fondateurs ». Il l’a affirmé récemment au musée de la Bible à Washington. Son discours mêle patriotisme et références spirituelles.

Donald Trump dénonce une « persécution » des chrétiens sous Joe Biden. Il affirme vouloir défendre la liberté religieuse. Il crée un groupe de travail dédié à l’éradication des « préjugés antichrétiens ». Le dispositif vise les institutions publiques et les médias. Le président mobilise sa base conservatrice sur ce terrain sensible.

– Messianisme présidentiel et courtoisie royale –

Lors de son investiture en janvier, Donald Trump frappe fort. Six mois après une tentative d’assassinat, il évoque sa survie. « J’ai été sauvé par Dieu pour rendre à l’Amérique sa grandeur », déclare-t-il. Le ton est messianique. Le président mise sur la ferveur religieuse et patriotique.

Certains dans son entourage sont prêts à voir en lui un président de droit divin.

Donald Trump reste imprévisible. Condamné au pénal pour une affaire de pots-de-vin, il multiplie insultes et provocations. Ses humeurs dictent ses sorties publiques. À l’opposé, le roi Charles III affiche une courtoisie constante. En privé, il peut toutefois se montrer impatient.

Donald Trump multiplie les invectives. Depuis des années, il vise ses opposants politiques et les médias. Récemment, il s’en prend à Vladimir Poutine. Il l’accuse de raconter « beaucoup de conneries » sur l’Ukraine. Il critique aussi l’Iran et Israël. « Ils se battent depuis si longtemps qu’ils ne savent pas ce qu’ils foutent », lâche-t-il.

Même le jardinage devient sensible. Le roi aime les fleurs et peint des aquarelles. Mais la roseraie centenaire de la Maison-Blanche a été pavée. Elle devient un patio avec chaises et parasols. Un magnolia du XIXᵉ siècle a été abattu au printemps. Jugé dangereux, il n’a pas été remplacé.

Le roi aime planter des arbres au Royaume-Uni et lors de ses voyages à l’étranger.

« Le roi et le président Trump sont des personnalités très différentes. Mais ce n’est pas le roi qui choisit les dignitaires étrangers qui bénéficient de visites d’État. C’est le rôle du gouvernement », rappelle Ed Owens, historien et commentateur royal.

Source : Agence France-Presse

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