Les témoignages au Tribunal militaire visant à faire la lumière sur l’assassinat de Martinez Zogo ont d’ores et déjà commencé. Vers de nouveaux rebondissements.
Des avancées dans l’affaire Martinez Zogo. S’achemine-t-on vers l’éclatement de la vérité dans cette affaire qui fit couler beaucoup d’encre et de salive ? Tout porte à le croire au regard des dernières évolutions. Enlevé le 17 janvier 2023 devant un poste de gendarmerie dans la banlieue de la capitale, Yaoundé. Arsène Salomon Mbani Zogo, dit « Martinez », 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. Son corps nu était atrocement mutilé.
Les contours de la découverte
En effet hier, le jeune homme qui avait découvert le corps de Martinez Zogo a été longuement entendu. Durant environ 3 heures au tribunal militaire de Yaoundé. Il s’est agi pour le tribunal de rechercher les détails. Et les circonstances de la découverte de la dépouille mortuaire ce jour fatidique.
Le ministère public, le ministère de la défense et la partie civile l’ont questionné. Pour comprendre les contours de la découverte. Outre ce jeune homme, le chef de la localité d’Ebogo a lui aussi été questionné. Sur des choses par lui vues et entendues. Des sources judiciaires, la requête de maître Asira. Pour un huis clos partiel a été rejetée parce que jugée « non fondée ».
Aux dernières nouvelles, l’on apprend qu’une quarantaine de témoignages supplémentaires sont attendus. L’audience a repris ce jour au tribunal militaire pour la suite de la comparution des témoins.
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Le corps toujours à la morgue
Il y a deux ans, les proches du présentateur Martinez Zogo le voyaient pour la dernière fois vivant. Sa mort a secoué le Cameroun. L’enquête a été émaillée de rebondissements dans une atmosphère de défiance et d’immixtion d’acteurs politiques. Et à présent, le procès de 17 accusés devant le tribunal militaire de Yaoundé. Jadis enlisé dans des questions de procédure semble connaitre des avancées.
Son corps est toujours à la morgue. Alors que le procès en était encore à des questions de procédure. Flore Zogo, sœur aînée du défunt, parle d’une attente douloureuse et d’un sentiment d’impuissance.
«On ne peut rien faire en fait. Si la procédure judiciaire traîne, je pense que c’est quelque chose de prémédité. C’est vraiment politique et je ne sais même pas si ça vaut la peine de le faire. Mais bon, si je peux demander quelque chose, c’est que la justice fasse son travail et rapidement. Nous n’en pouvons plus ».
«Nous voulons connaître la vérité et comme ça se doit. Et que dans quelques mois, qu’on sache qu’ils sont les commanditaires, les meurtriers. Et puis qu’on fasse notre deuil, qu’on fasse nos obsèques dans la dignité et l’honneur que mérite notre frère. »Affirmait-elle.