Des jeunes perturbent les opérations sur le terrain des travaux de replanting effectués par la Socapalm à Mbambou. Dans la Sanaga-Maritime.
Un vent de tension secoue actuellement cette localité depuis le lancement de cette opération. Lequel a viré à l’affrontement à la Socapalm de Mbambou. Des jeunes révoltés ont affronté les autorités débordées dans cette localité de la Sanaga-Maritime. En effet, les mois de juin et juillet 2025 auraient pu être les plus sanglants dans ce hameau.
Pourtant l’opération de replanting est planifiée, concertée et légitimée. Par les textes à travers des bipartites organisées en marge de ces activités. Mais sur le terrain, c’est une tout autre réalité qui s’impose. Intimidations, violences et mise en péril du climat social. À l’origine, un groupe de jeunes de la communauté Mbimbé, plongent la zone dans une instabilité préoccupante.
Les communautés avisées
Ce programme de replanting lancé par la Socapalm à Mbambou, rentre dans le cadre des activités normales de la Socapalm, visant au rajeunissement de son verger. Selon un cadre. « le replanting ne constitue pas une extension. Mais bien un renouvellement ciblé du verger sur une parcelle de 305 hectares ».
Sanaga Maritime : discorde entre la Socapalm et les riverains
Elle s’inscrit dans la politique de durabilité de l’entreprise, respectueuse des normes RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil). De la zéro extension et de la zéro déforestation. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction. La Socapalm soutient avoir avisé les communautés riveraines. « Les communautés riveraines ont été informées à l’avance du programme 2025. On ne comprend pas l’origine de cette violence », souligne une source rencontrée sur le terrain.
« Ces rencontres ont abouti à la signature d’un protocole d’accord le 23 mars 2025, engageant la communauté Mbimbé à soutenir le replanting en contrepartie d’une plantation communautaire financée par l’entreprise », nous confie-t-elle.
Tentative de médiation
Malgré ce cadre légal et participatif, la situation s’est brusquement détériorée début juin. Des jeunes armés de machettes et de gourdins ont stoppé les travaux et menacé les équipes de terrain. Une première intervention du sous-préfet de Dizangué a permis d’apaiser temporairement les tensions. Mais le 14 juillet 2025, lors d’une seconde tentative de médiation, l’autorité administrative a été violemment agressée. Poussant à l’interpellation de dix manifestants.
Les véritables motivations de cette fronde trouvent leur ancrage dans des enjeux fonciers occultes. Depuis deux ans, une partie des jeunes de Mbimbé se livre à une vente illégale et anarchique de terres. Notamment dans les zones laissées volontairement par la Socapalm.